“Dans le tumulte du quotidien, le rêve d'un nouveau chez-soi révèle la beauté cachée des défis à surmonter.”
Nous sommes retournées à notre quotidien parisien, un rythme familier qui nous enveloppe comme une seconde peau. Chloé s'est plongée dans ses créations, jonglant avec la gestion de son équipe comme une chef d'orchestre face à ses musiciens. Nous poursuivons la mise en carton de nos affaires, pour le déménagement qui arrive à grands pas. J'avoue ne pas encore savoir comment nous allons faire pour être dans les temps.
En ce qui concerne mon travail, je prends le temps de récupérer après des nuits de garde à l'hôpital et ce planning chargé de Roland-Garros qui ne me laissait pas beaucoup de temps pour dormir. Légalement, je ne devrais pas faire autant de gardes de nuit, mais pour arranger le service, j'ai accepté. De plus, comme me l'a fait remarquer l'une des médecins, je remplis pleinement le rôle d'une interne plutôt que celui d'une élève de fin de 6ᵉ année. A ce stade de l'année, sachant que j'ai déjà réussi mon diplôme et qu'il ne me reste plus que cette unité de valeur pour l'obtention de mon diplôme final, elle considère la chose comme entendue. La différence restera donc le titre et le salaire. D'après ses dires, je ne vais rien faire de plus avec mon statut d'interne de 1re année ; elle m'assure que je suis déjà au point. La seule chose qui va évoluer au fil des années d'internat est la prise de responsabilités; pour le reste, rien ne change. De mon point de vue, il est plus confortable de donner son avis avec un pouce levé et d'avoir la confirmation d'un médecin diplômé. Alors que nous atteignons le milieu de ce mois de juin, l'échéance se précise pour moi : je croise les doigts, espérant ardemment obtenir ma dernière unité de valeur et enfin accéder à ce statut tant désiré d'interne.
En attendant cette transformation, nous avons bien suivi le plan et pris le train pour Lausanne. A l'opposé de l’effervescence de Roland-Garros, où Chloé, avide de soutenir sa star, était nerveuse à l’idée de chaque match tandis que je demeurais tranquille, ici, les rôles se sont inversés. Je sentais le poids de l’angoisse grandir en moi, trouvant ce voyage en TGV interminable. Mon impatience grandissait, tel un ressort tendu, et je brûlais de déposer nos affaires à l’hôtel pour enfin découvrir notre futur appartement, symbole de nos rêves à bâtir.
Nous sommes à 15 minutes à pied entre l'hotel Beau Rivage Palace et notre appartement. A notre arrivée dans ce nouveau quartier, une joyeuse excitation nous habite : nous découvrons avec ravissement que nous sommes à l'intersection du secteur piéton et d'une grande artère. La rue qui s'étend devant nous, animée par le va-et-vient des passants, est empreinte d'une douce convivialité, ponctuée de petits commerces qui lui confèrent un charme indéniable avec ses divers commerces.
Je voulais que Chloé vous présente notre immeuble par le biais d’une photo. Chloé m'a grondée, me lançant avec fermeté : « Ça ne va pas la tête ! Nous n’allons pas prendre le risque de révéler notre adresse ! ». Elle a totalement raison, nous devons rester prudentes et préserver notre intimité. Son élan protecteur manifestait une lucidité face aux dangers du monde extérieur qui m’a agréablement surprise. Il est vrai que sur ce point j'étais un peu naïve, voire idiote. Je vais donc vous le décrire…
Notre immeuble haussmannien, majestueux et élégant, se dresse devant nous, témoin d'une époque révolue où l'architecture se mêlait à l'art de vivre. La façade, ornée de détails sculptés, racontant des histoires oubliées. A l'intérieur, le hall d'entrée respire l'histoire, comme des souvenirs figés dans le temps.
Les trois premiers étages de notre immeuble sont consacrés aux affaires d'une banque, un espace qui résonne des échanges mercantiles et des préoccupations matérielles. En revanche, notre appartement, perché au quatrième étage, nous offre le refuge d'une intimité précieuse, un sanctuaire loin de l'agitation du monde.
Au-dessus de nous réside une seule propriétaire, une vieille dame au passé de pharmacienne, qui semble veiller sur l'immeuble avec une bienveillance discrète. Comme nous, elle occupe l’intégralité de son étage, se faisant l’écho des vies qui l’entourent. Nous avons eu le plaisir de croiser son regard dans le hall d'entrée, où, dans un élan de curiosité, elle nous a interrogés sur ce que nous cherchions, comme si chaque visiteur était une pièce du puzzle de son quotidien. C'est alors que Chloé et moi nous sommes présentées comme les nouvelles propriétaires de l'étage en dessous de chez elle.
Je me suis empressée de lui présenter mes excuses pour les désagréments causés par les travaux, ce bruit et cette poussière qui, comme des intrus, ont dû s'immiscer dans son quotidien. Elle, charmante dame de soixante et onze ans, a su répondre à mes préoccupations par un sourire chaleureux. Elle se réjouit d'apprendre que l'une de ses voisines sera bientôt médecin, ajoutant avec un clin d'œil que cela est un petit plus précieux.
Elle nous a également fait part de son désir de nous accueillir un jour dans son appartement, où elle se ferait un plaisir de montrer à Chloé certains bijoux de famille, témoins silencieux d'une histoire empreinte de souvenirs. Elle exprima également sa joie d'avoir une artiste dans la haute joaillerie française comme voisine, déclarant qu'elle ne pouvait rêver de meilleures voisines. Quant à nous, une fois installées, nous ne manquerons pas de répondre à son invitation, Ce qui va nous permettre de tisser des liens qui, nous l'espérons, deviendront agréables.
Pour la première fois, j’insère la clé dans l’ascenseur, un accès réservé, tant pour notre étage que pour celui de notre voisine du dessus, qui utilise une clé différente – j’en ai fait l'expérience en essayant la mienne sur son étage (sourire amusé). Ce passage mécanique nous mène vers notre nouveau chez-nous. Jusqu'à la porte qui doit-être changée pour une porte blindée, désir de Mère, et lorsque Mère veut... Tout semblait parfait, et un enchantement partagé illuminait nos visages, témoins de notre espoir et de notre impatience.
Ah, mais voilà que la catastrophe se dévoile dans toute sa splendeur ! Pas besoin de ce rendre à Genève et se mettre sous le jet d'eau pour prendre une douche froide.
L’appartement dans son intégralité, comme le saisit si bien Chloé dans ses photographies, ressemble à un véritable champ de ruines. Ici, rien ne se tient debout, même pas une goutte d’eau pour m’apporter un peu de réconfort ! Même l'électricité est abscente. Heureusement, l'appartement est assez clair pour que nous puissions admirer ce désastre dans toute sa gloire.
C'est une catastrophe, la cata complète, et l'on se croirait plongé dans un film d'horreur, mais sans le suspense qui pourrait au moins nous tenir en haleine ! Les détritus et les émondisses s’amoncellent, tels une décharge publique, et l'accès à certaines pièces se révèle aussi difficile que de pénétrer dans des zones interdites de notre avenir. Ce qui est accessible, hélas, est dans un état si déplorable que je peine à me projeter dans cet espace devenu étranger. L'angoisse m'étreint alors, comme une étreinte glaciale, me torturant de questions sur le temps que nécessiteront ces travaux pour redonner à cet endroit son essence vitale. Le poids de cette incertitude s'accumule sur mon esprit, transformant l'espoir initial en une préoccupation lancinante, un véritable fardeau dont je me serais bien passé.
J'ai alors pris la décision d'appeler Arnaud, notre architecte, maître d'œuvre de ce projet. Je cherchais à comprendre l'origine de ce retard troublant dans l’avancement des travaux de l'appartement. Pourquoi, après tant de semaines, les transformations semblaient-elles si peu progresser ? Arnaud, dans sa voix posée, s'efforça de me rassurer, affirmant que tout était à-peu- près dans les délais impartis, même s'il se peut qu il y ai un petit décalage. Il m'expliqua que l'abattage et la démolition exigeaient une durée bien plus étendue que celle nécessaire à la reconstruction. Il ne se gêna pas pour me rapeler qu'il m'avait déconseillé de venir sur le chantier, conscient qu'à la vue de l’ampleur des travaux, il me serait difficile de me projeter dans notre futur appartement, ne pouvant que constater ce présent chaotique. Pourtant, d'après lui, tout va bien et nous devrions avoir notre chez-nous fin août, comme convenu.
Le garage, avec sa mezzanine, nécessite une attention particulière. Un bon coup de nettoyage s'impose, ainsi qu'une couche de peinture rafraîchissante et quelques réparations éparpillées ici et là. Cependant, dans l'ensemble, il est en état convenable et nous offrira l'espace nécessaire pour déposer nos modestes affaires lors de notre déménagement prévu pour le samedi 28 juin 2025. C'est précisément pour cette raison que j'ai tenu à venir sur place cette semaine. Il est essentiel pour moi de rassembler tous les éléments pour prendre des décisions éclairées lorsque nous serons ici avec nos cartons et toutes nos petites affaires.
Au cours de ce week-end, nous avons cherché refuge dans les plaisirs simples, tentant en vain d’éclipser ces images troublantes qui hantaient notre esprit. Ensemble, nous avons arpenté les rives du lac, nous adonnant à nos runnings matinaux. Ce fut un moment de douceur, bien que notre allure se soit davantage apparentée à une flânerie qu’à une véritable course. Je dois avouer que l’idée de partager ce moment avec autrui me déplaît généralement, car il se mue alors en un duel où l’intensité de l’effort se heurte à mon désir de liberté, cette quête d’un espace mental où je peux ordonner mes pensées en toute solitude.
A midi, nous nous sommes laissées tenter par du street-food, ce plaisir éphémère qui réjouit le palais, et le soir venu, nous avons trouvé un petit restaurant qui exhalait les senteurs d’une cuisine authentique, nourrissant davantage nos corps que nos esprits. C’est dans ce cadre familier que nous avons échangé sur nos aspirations futures, partageant nos rêves tout en savourant la chaleur de l’instant.
Il est révélateur de constater qu’au sein de ce monde où tant de personnes se complaisent à rêver leur vie, Chloé, quant à elle, semble être prisonnière d'une réalité qui l’empêche de se projeter. En mon absence, elle se retrouve dans l’incapacité de dessiner des horizons lointains. Sa difficulté à envisager des objectifs à long terme découle de sa manière unique d’appréhender la vie, sa navigation à travers les méandres du changement étant marquée par son handicap si particulier. Cependant, ne nous y trompons pas : malgré ces entraves, Chloé possède une acuité d’esprit remarquable, une créativité débordante et excelle dans les domaines qui l’animent. Elle incarne ainsi ce paradoxe poignant d’une intelligence vive, piégée dans une structure qui limite sa capacité à embrasser pleinement l’avenir.
Une semaine se profile, celle de la fin des cartons, et elle nous attend, bien que nous ayons déjà accompli un chemin considérable. De leur côté, mes parents ont également fait des progrès notables. Nous nous apprêtons à vivre une semaine de camping dans l’appartement, une expérience à la fois troublante et révélatrice. Quitter cet espace qui a marqué la première partie de ma vie, de notre vie, n’est pas chose aisée ; les souvenirs affluent, les rires, les moments de joies partagés avec Zabeth et les instants de complicité avec Chloé, lorsque nous n’étions que deux chipies insouciantes. Pourtant, il nous faut célébrer cette transition, car elle témoigne de l’émergence d’une vie d’adulte qui s’ouvre devant nous. Cette nouvelle étape va être parsemée de défis, de joies à découvrir et d’accomplissements à réaliser.
A vous tous, je vous souhaite une excellente semaine.
A Bientôt,
Chlo & Til
Hello Til' & Chlo !
RépondreSupprimerQuel plaisir de vous lire comme je vous l'écris constamment !
En ce qui concerne votre appartement à Lausanne, après les travaux, et connaissant plus ou moins vos goûts, votre home sweet home va devenir un royaume avec une déco digne des plus belles que l'on puisse voir en ce monde.
Pour ma part, je vais faire plusieurs achats immobiliers. Un à coté des parents de ma chérie, vers Le Paris Touquet Plage, à Paris et je cherche une demeure au bord du Lac de Côme. Et également réalisé mon rêve, qui est synonyme de Liberté pour moi, un Jet Privé Dassault Falcon. Lisa me dit que ça fait trop bling bling ... elle ne comprends pas ma façon de penser...
J'ai suivi plus ou moins Roland Garros, Le match ou plutôt la finale Alcaraz Sinner fût une partie incroyable qui resteras longtemps dans les mémoires.
J'ai beaucoup pensé à vous lors du match Sabalenka Swiatek, à vrai dire dire, je ne comprends plus le manque de constante de notre polonaise, qui faisit sa force avant... Et comme tout le monde, j'ai également suivi le parcours de notre française Loîs Boisson qui s'est hissée en demi-finale et bravo à elle.
A l'occasion de se faire une partie de tennis? J'ai repris le sport récemment après mon cancer et aujourd'hui, je décide de terminé mes affaires en cours et de voyager, profité de la vie et si jamais, Til' si il me faut me faire soigné, je saurais le nom de ton hôpital.
J'espère que l'on se verras rapidement et je vous embrasse fort. Sophana.
Coucou Sophana,
RépondreSupprimerIl est essentiel d'entretenir des rêves, car ce sont eux qui nourrissent notre existence et nous poussent à transcender notre condition. Je ne peux que souhaiter que tu parviennes à réaliser les tiens, car cela témoigne d'une volonté d'évasion et d'une quête d'authenticité. Pour ma part, je n'ai jamais eu l'occasion de voyager à bord d'un jet privé, bien que mes parents en empruntent parfois. Certaines compagnies s'efforcent d'offrir des tarifs compétitifs sur des trajets similaires à ceux des lignes régulières, proposant ainsi une solution pragmatique qui bénéficie tant aux passagers qu'à ceux qui possèdent ces jets.
Tout comme toi, j'ai des aspirations. La première d'entre elles est sans conteste d'accroître mon altruisme, d'intensifier cette lumière intérieure qui m'anime. En projetant notre avenir avec Chloé, je rêve d'une émancipation et d'une évolution de notre relation vers la création d'une famille. Mon souhait est que Chloé, et plus tard notre famille, puissent s'épanouir pleinement à mes côtés, transformant notre union en un espace d'épanouissement mutuel. Je désire terminer mes études, acquérir le savoir qui me permettra de diffuser le bien autour de moi, d'apporter du réconfort et de sauver plein de bébéssss et des vies innocentes.
Je suis consciente que mes aspirations peuvent surprendre certains : je n'éprouve aucun désir matériel, aucun besoin de posséder des biens. Pour l'appartement de Lausanne, par exemple, c'est la commodité et l'opportunité d'investir qui m'ont incité à l'acquérir, et non le désir de posséder. Chloé, avec sa lucidité, trouve cela singulier, et très triste, et pourtant c'est ma vérité. Anticipant les jugements, je reconnais qu'il existe de nombreuses choses qui m’échappent et des désirs inaccessibles, mais cela ne suscite en moi ni envie de les acquérir ni jalousie envers ceux qui en jouissent. Je suis emplie de gratitude pour ce que je possède et je chéris chaque don que la vie m’a accordé, en quête constante d'un sens véritable, au-delà des possessions éphémères.
Quant à l'appartement, celui-ci sera obligatoirement le plus beau, puisqu'il sera notre nid d'Amour. (Clin d'oeil)
Bises et bonne semaine à vous trois.
Hi Til & Chlo et à toute la commu.
SupprimerPurée non ! t'as pas le droit de nous mettre une réponse pareille, après on a l'air de gros ploucs matérialistes. Le pire c'est qu'on sent bien que t'es honnête et c'est ce que tu penses au fond de toi. L' horreur dans tout ça c'est que j'aurai pas pu écrire un truc pareil, car même pas dans mes rêves j'y pense ! Oui, tu as eu de la chance à la naissance mais cela n'explique pas tout ! On aimerait bien pourtant ! Tu es vraiment une belle personne hors norme. Chapeau bas Madame !
En regardant les photos de Chloé, ton appart pour fin août j'me marre, je le sens pas du tout, mais je peux me planter. Sinon c'est comment les ponts en Suisse ?
Pour Iga, son jeu est hyper étudié, les meufs tapent comme des sourds et je suis d'accord avec toi Til c'est pas très sexy. Avant de me traiter de gros crade, je veux dire par là qu'avant les filles avaient un style de jeu, une tenue (ouais c'était jolie), une attitude, aujourd'hui c'est comme chez les mecs, c'est à celle qui cogne le plus fort, perso je trouve ça nul ! Et puis on s'en fout ! Nous on voulait faire plaisir à notre pote Chlo ! Iga !!! Iga !!! Iga !!!
Bonne semaine à tous, et plein de bisoussss à nos deux trésors.
P.S. Sophana oublie pas le salaire du pilote sinon c'est con mais ça vole beaucoup moins bien forcément ! L' Anonyme Romain
Til' & Chlo,
SupprimerVotre nid d'amour seras certainement le plus idyllique que l'on puisse connaître et je l'imagine déjà avec les plus beaux oeuvres d'arts actuelle.
Ce n'est pas un désir de posséder mais plutôt l'envie enfin de profité de la vie tout en faisant des investissements qui avec une assurance en valeurs refuge.
En ce qui concerne, le jet privé me permettras à la fois de voyager, de le mettre en location et également me rendre chez ma mère qui est malade en cas d'urgence. Et je t'avoue que je deteste les aéroports avec les attentes et l'obligation de se contraindre à des horaires bien précises ... c'est mon point of view. ( promis, je vous y invite et également en vu d'un éventuel mariage )
J'en ai l'opportunité après avoir longtemps travailler sur un projet avec des journées de 20h/24 et le process de vente se fait actuellement. Une cession de brevets ( propriété intellectuelle, brevet d'invention et l'interface web et les applis qui vont avec. )
Avec une estimation basse auquel je n'en avais point l'imagination et une estimation haute faramineux.
Ca me permettras également de créer une fondation et dans de la recherche et développement pour faire progresser la médecine à partir d'extraction de molécules ... J'ai mes plans et projets en tête et je compte bien les mener à bien en mémoire de mon paternel et des êtres chères que j'ai perdu.
Il y a aussi l'avenir de Léon... Je lui assure un avenir prometteur et selon ses souhaits, même si il ne me parle que de foot en ce moment, voili voilou.
Je vous embrasse avec tendresse Til' & Chlo. Sophana.
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SupprimerJe prends un instant pour te confier mes pensées concernant Léon et sa passion pour le football. Je suis consciente que cela te pèse un tant soit peu, cher papa poule que tu es. Nous commençons à nous connaître et à travers tes mots je sens que... Etre papa poule est une qualité même si... (lol).
Il est tout à fait naturel que Léon s’ouvre à toi au sujet de son engouement pour ce sport. Devenir joueur professionnel, c'est le rêve partagé par tant de jeunes. Vivre de sa passion, côtoyer la célébrité et la richesse, il est vrai qu’il y a peu de destins plus enviables. Accordons-lui cette illusion, même si elle est aussi fragile qu’un souffle.
Il a la chance inestimable de t'avoir à ses côtés, un père ayant été sportif. Ainsi, tu es en mesure de lui transmettre une vérité essentielle : celle des sacrifices inhérents à cette voie. Trop de parents, pris dans l’ouragan des émotions et des projections, omettent de parler de leur expérience et de livrer cette réalité souvent douloureuse. Peut-être que ta propre expérience te pousse à hésiter à encourager Léon, conscient des écueils qui jalonnent la carrière d’un athlète.
L’honnêteté est une vertu, et elle ne s’enseigne pas aisément. Les parents, charmés par la lueur de l’amour, voient souvent en leurs enfants des "Einstein" en herbe. Mais qu’en est-il réellement du talent ?
Si l’enfant possède les prédispositions nécessaires, cela ne garantit en rien son succès dans ce domaine. S’il choisit de s’engager, il doit comprendre que cela transcende les simples stages proposés par la fédération qui sont plus des camps de vacances. Nous entrons ici dans une autre dimension, celle d’un travail acharné.
Il devra s’investir corps et âme, car le football professionnel n'est pas un simple amusement. Travailler, c’est fournir un effort soutenu, et je m’avance ici malgré mon ignorance en matière de ce sport. Travailler son endurance avec des runnings, ses déplacements, ses sprints, la souplesse de son corps, avant même d’envisager le jeu avec le ballon. Cela implique des heures de pratique solitaire, des passes, des dribbles, des tirs et des centaines d’autres techniques qu’il faudra maîtriser et travailler non pas une ou deux fois par semaine, mais chaque jour, après les devoirs, lorsque la fatigue s’installe, lorsque l’envie de se reposer ou de jouer avec des copains se fait sentir, peu importe la température extérieure etc.
Ensuite, il devra espérer être remarqué dans sa catégorie d’âge, intégrer un centre de formation, puis, peut-être, être sélectionné pour représenter son équipe nationale dans sa catégorie d'âge.
Voilà un enchevêtrement de "si", et je n’ose imaginer les échecs qui prolifèrent dans ce domaine où la concurrence est si rude en France, infiniment plus nombreux que les réussites.
A ce stade, il lui incombe de faire un choix : non pas celui de rêver, mais de s’engager dans une pratique concrète. Comme disait Zabeth le rêver c'est bien mais ne sert à rien, le faire c'est mieux et offre-toi le choix de réaliser tes rêves.
Il peut toujours conserver le football dans le registre du loisir, savourant le plaisir du jeu en amateur.
Cependant, il est impératif qu’il garde le cap sur ses études, car c’est là un pilier fondamental pour son avenir. Même s’il aspire à un sport-étude ou à intégrer un centre de formation, ses résultats scolaires seront scrutés, et des notes insuffisantes pourraient bien lui fermer les portes d’un avenir qui l’illumine.
Il est encore jeune, et de bons résultats scolaires lui offriront, tout au long de sa vie d’étudiant, la liberté de choisir, de réorienter son parcours. Le chemin vers une carrière définie est long et semé d’embûches.
En attendant, il est bénéfique de le voir jouer au football avec ses copains, car cela est bon pour sa santé. Mieux vaut le voir s’épanouir en plein air que le laisser enfermé devant un écran.
Chloé et moi sommes prêtes à venir te voir jouer pour ta première sélection en Equipe de Frande Jeune que cela soit en U14, U15 ou U16.
Voilà le reflet de mes pensées. Bises à vous deux.
Coucou Romain,
SupprimerArnaud, Patrick et toi, vous êtes tels des petits fripons, défiant avec une légèreté désinvolte l'idée que nous parviendrons à emménager dans notre appartement à temps. Qui peut dire, après tout, que nos ouvriers n'auront pas des superpouvoirs ? Ah ? Ah ? Bon d'accord c'est rare ?
Je te remercie pour tes encouragements envers Iga. Chloé nourrissait l'espoir que nous puissions la voir jouer à Wimbledon, mais je crains que cette année ne nous le permette pas. Les obligations s'accumulent, et le programme de notre été reste encore flou. Il nous faut cependant le définir, malgré les incertitudes qui émergent à chaque pas, et nous devrons faire preuve de flexibilité.
Bises et bonne semaine.
Hello,
RépondreSupprimerEh bien, sacré chantier ! Si je me réfère aux prévisions de mon homonyme architecte, ça va travailler fort car entre la chaleur, les congés et le délai ... Wahou !
Oui Chloé a raison, pas besoin de photo, l'imagination suffira amplement.
Ta courte description de l'immeuble et de ses appartements m'a fait penser au livre de Georges Perec, "La Vie mode d'emploi" (qui a été un supplice pour moi avec un style ultra descriptif) qui décrit la vie des habitants d'un immeuble Haussmanien à Paris. Je n'ai jamais réussi à le finir mais j'y arriverai un jour !
Vous êtes privilégiées de pouvoir bientôt (garanti avant Noël) vivre dans votre nouvel appartement. J'espère aussi que vous prendrez l'accent suisse lol et que vous ferez un bilan des meilleurs fromages assez rapidement (c'est pour un ami).
Bises
Ciaociao
Coucou Arnaud,
SupprimerLorsque l'on commence à tisser des liens avec nos amis, nous découvrons, sous le vernis des mots, le sourire malicieux qui danse derrière chaque phrase. Cela éveille en moi une hilarité que j'apprécie pleinement. Cependant, il est impératif de rappeler qu'il n'est guère élégant de se moquer de ses amies, cher Arnaud ! Pour Noël, et pourquoi pas pour la nouvelle année 2027 ? Non mais je rêve !
Pour ce qui est de notre déménagement, les parents de Chloé ont décidé d’être présents à Lausanne pour nous prêter main-forte. Mon beau-père, architecte de profession, saura sans doute nous donner un avis éclairé, bienveillant et sincère (lui ! MDR). Je ne vous cache pas que mon esprit est en proie à une certaine inquiétude, mais d'un autre côté, l'architecte, maître d'œuvre décorateur, est entouré de ses équipes aguerries. Alors, pourquoi ne pas espérer le meilleur ?
Concernant l'appartement de mes parents à Paris, il a eu un retard de quinze jours. Espérons que notre propre demeure subira au pire un sort similaire. Pour la villa bruxelloise, il a eu un mois de retard. Là, c'est déjà moins bien. Nous verrons...
Lâchez-vous, lancez les paris. D'après vous, dans combien de temps pourrons-nous poser nos valises dans l'appartement ?
Je dois admettre que je ne connais pas encore Georges Perec, mais je vais m’efforcer de le télécharger sur ma liseuse pour découvrir son univers.
Quant à l'accent, je porte un accent américain lorsque je m'exprime en français ; la fusion des deux pourrait bien donner naissance à des sonorités expérimentales assez singulières. Peut-être devrais-je envisager des cours auprès du mime Marceau pour mieux faire passer mes idées... (Lol).
En attendant, je te souhaite une bonne semaine. Bises.