• CONTACT
  • Vivre à deux

    L'être humain ne peut vivre que dans la relation avec l'autre. Aimer c'est prendre le risque de la dépendance et de la souffrance, mais c'est aussi se révéler à soi-même et au monde.

    Le fait d'être aujourd'hui en couple avec Chloé change profondément mes repères identitaires. 
    Est- ce le fait d'une reformulation mutuelle permanente ?
    L’amour, c’est la vie. Sans l’amour, la vie n’existerait pas. Le sentiment amoureux est avant tout fondé sur l’attente d’une rencontre. L’individu ne peut vivre de manière isolée, s’il n’était pas dans l’échange, il mourrait très rapidement. Les êtres humains se construisent dans une co-construction.

    L’amour se décline de manière très diverse, de la tendresse à la sexualité. Il est présent dans toutes les formes d’attachement. Certains criminels disent parfois « je l’aimais tellement, que je l’ai tué ». Je ne crois pas que l’on assassine quelqu’un par amour, mais cela n’interdit pas de l’aimer. Si l’on tue, c’est par peur de l’abandon, ou pour résister à une situation qui vous est imposée.

    N'étant pas sociologue, cela va m'être difficile de vous répondre... 
    Sans compter que je n'ai que très peu d'éléments de données méthodologiques pour étayer mes dires puisqu'ils sont très difficiles à produire sur cette question.

    Comment vous dire... Mon avenir semble avoir plusieurs destins possibles, dont je ne dispose pas les clefs des éléments majeurs pour sélectionner et justifier mes choix. Cela est dû à un flou de la connaissance de mon futur. Il nous faudrait un système défini, un mécanisme pour nos choix. ... Cela serait plus logique !

    Si je repars à la genèse de notre histoire...
    Quand à commencé notre couple ? Est-ce à Londres lors de nos premiers ébats amoureux ? Ou est-ce maintenant avec nos débuts de la cohabitation ? Ou lorsque nous partirons pour mes stages et qu'il nous faudra dans notre premier logement commun établir une  mise en place d’un système collectif de gestion du quotidien ?

    Devoir passer d’une situation à une autre par des seuils progressifs voir imperceptibles. Demain ne vais-je point connaître des seuils mouvants et incertains ?

    J'avoue avoir du mal à vivre cette rupture entre les deux tranches de ma vie : celle de ma jeunesse (encore hier) et celle de l’âge adulte (Aujourd'hui). Du jour au lendemain, Chloé et moi changeons brusquement de rôle domestique et de rôle social. Nous passons du rôle d’enfants habitant chez nos parents à celui d'adultes habitant...toujours chez mes parents (rire)... mais bientôt dans notre propre chez-nous, (lors de mes stages) immédiatement inscrits dans un cadre nous définissant comme un ménage « installé ».

    Jusqu'à présent, nous vivions chez mes parents, plus comme une coloc et encore...toutes les affaires  de Chloé étaient dans sa chambre de jeune fille.
    Là..... Elle pénètre  mon refuge, mon havre de paix.

    Je sais que c’est odieux, mais dans ma chambre tout n’y est qu’ordre et beauté. Alors forcément, avec Chloé qui arrive avec ses pinceaux, ses chiffons et ses toiles j'ai un petit sentiment qu’elle vient bouleverser l’harmonie du lieu : Je trouvais l’endroit très bien comme il était, le moindre changement me met un peu mal à l’aise.

    Un jour en rentrant de la fac, complètement épuisée, je découvre avec stupéfaction que Chloé avait emménagé ces affaires et positionnées celles-ci un peu partout dans la chambre. J’ai cru que j'allais pleurer...

    Finalement nous avons tel un couple évolué, discuté calmement. J'ai compris que je devais tirer un trait sur ma vie de célibataire.

    Il nous reste aussi à discuter de l'espace. Je ne peux pas vivre en fusion totale. Je suis indépendante, j'ai un côté très chat. Le côté fusionnel m'étouffe. Que l’une comme l'autre n'investit plus l’espace de l’autre...


    Chlo nous fait une jolie illustration numérique de moi et un coeur.

    A Bientôt,
    Til.