lundi 31 mars 2025
Journal de bord 01/04/2025 Espoir, Aspirations, Défis.
lundi 24 mars 2025
Journal de bord 25/03/2025 Danser avec l'Existence
“Dans la danse avec l'Existence, chaque choix nous invite à jongler entre souvenirs chéris et rêves à réaliser.”
La conclusion, non des moindres, de nos péripéties lilloises se révèlera la semaine prochaine…
lundi 17 mars 2025
Journal de bord 18/03/2025 Traditions Éphémères, Mémoire Éternelle
“Dans chaque plat partagé se tisse le fil d'une tradition, la saveur d'un héritage.”
Notre actualité :
De mon côté, mon stage, ancré au cœur de cette institution, devient un espace où l’équipe m’accorde une confiance précieuse. Ils me confient les responsabilités que j’ai acquises, reflet des six années d’internat que j’ai vécues. Dans cette danse harmonieuse entre savoir théorique et pratique concrète, mes révisions se mêlent habilement à la réalité du terrain, et je ressens que mes efforts, tels des semences plantées avec soin, commencent enfin à porter leurs fruits, enrichissant en même temps mon parcours et mon esprit.
Je tiens à vous offrir ces mots, chers amis, en vous exprimant ma profonde gratitude pour l'abondance de vos messages emplis de bienveillance à l'occasion de mon anniversaire. Comme le disait Zabeth avec sa verve inimitable : "Look at her, she's getting so big now !" Ce propos, au-delà de sa signification littérale, pourrait se traduire par "C'est qu'elle se fait grande maintenant." Et je me réjouis de cela, car j'évolue encore dans cette période où l'on ne m’assimile pas aux catégories des âges avancés, ce qui, en soi, mérite d’être célébré. Le temps, ce compagnon à la fois ami et ennemi, se montre aujourd'hui presque docile, et pour cela, je lui rends hommage.
Un anniversaire ne se résume pas à une simple date sur un calendrier : c'est un moment empreint de signification, d’interconnexion, de joie et de souvenirs partagés qui nous unissent, Chloé et moi, dans une communion indéfectible. Dans le cadre rigide de nos vies modernes, il nous a semblé plus sage de célébrer mon anniversaire ce samedi, par souci de commodité. Mais peu importe le jour, l'essence de cette célébration réside dans la chaleur de vos pensées et dans la richesse de nos échanges. Que serait la vie sans ces instants précieux ?
Ce matin d'anniversaire, les premières lueurs de l’aube m’ont incitée à me lever tôt. Mon corps a été emporté par une vague de vitalité lors de mon running matinal, où je parviens, ne serait-ce qu’un court instant, à me libérer des chaînes du quotidien. Après cet effort, j'ai pris le temps de savourer un repas tout en lisant ; ces moments d'intimité avec moi-même sont précieux et si rares. Actuellement, je me délecte de Les Renaissances d’Agnès Martin-Lugand. Sa plume, à la fois délicate et puissante, m'entraîne dans une exploration de l'humanité, un kaléidoscope d'émotions mêlant amour, jalousie et regrets. Cette immersion me rappelle que, derrière chaque choix, se cachent des échos de vies passées, des aspirations et des sentiments intimes qui définissent notre existence.
Chloé a jeté son dévolu sur La Dame de Pic, ce sanctuaire où nous nous retrouvons, véritable royaume de sensations pour deux âmes sœurs, véritablement princesses dans un monde qui peine à reconnaître notre éclat (lol). En guise d'ouverture, la maison nous a gracieusement offert deux coupes de champagne, geste qui, apparemment, s'est installé parmi nos rituels, un signe que la vie peut, parfois, nous combler de douceurs inattendues. Le déjeuner, une fois encore, s'est déroulé dans l’harmonie parfaite des saveurs et des instants partagés. Quand l’heure du dessert a sonné, pour mon anniversaire, Chloé m’a offert un bijou si éclatant qu’il semblait capturer la lumière même : un bracelet de cheville en or, fruit de la collaboration entre elle et Lorenz. Je le porterai avec fierté, symbole de notre amour indéfectible et de notre union sacrée, délicatement enraciné à ma cheville gauche, reflet de notre vie commune et de la complicité qui nous unit à jamais.
Puis, il y a eu ce dernier petit cadeau, scintillant de promesses : la flottaison en isolation sensorielle, une expérience inédite pour célébrer mon anniversaire. Éloignée des tumultes de la vie quotidienne, cette méthode plonge nos corps dans une eau saturée de sel, à la température même de notre peau. Bien plus qu'une simple expérience, cela fut une révélation. Dans ce cocon aquatique, notre poids s'est dissout, tout comme nos pensées qui s’effacèrent peu à peu, libérant nos esprits. Dans cet état de détente ultime, nous avons découvert une harmonie insoupçonnée, une sensation de plénitude où le bien-être qui nous enveloppait comme une douce caresse…
Une soirée enveloppée par les murs familiers de l'appartement de mes parents, où nous avons partagé une longue partie de Scrabble, avant de nous abandonner aux bras apaisants de Morphée. Le dimanche, nous avons mangé et fêté mon anniversaire chez mes beaux-parents. L'après-midi a naturellement pris la suite de cette douce intimité, mais cette fois agrémenté d’un soupçon de révisions savamment dosées. C'était une promesse de sérénité partagée, un mariage délicat d'effort et de douceur, où l’apprentissage se mêle aisément au repos. Une danse harmonieuse entre le jeu et le savoir, comme une célébration de notre existence conjointe, dans la quiétude d'un week-end qui refuse de se laisser happer par l'agitation du monde extérieur, nous offrant un sanctuaire de paix et de complicité.
La fin de cette soirée pleine de surprises et la suite de nos péripéties lilloises sera dévoilée la semaine prochaine…
lundi 10 mars 2025
Journal de bord 11/03/2025 Caprices et leçons de vie.
“Au cœur des manèges et des caprices,
L'amour se tisse à travers les leçons de vie.”
Pour répondre à Arnaud, il convient de nuancer la réponse de Chloé, qui s'approche d'une certaine vérité. En effet, durant mon parcours de trois ans, je m'engage avec détermination dans la quête de mon doctorat. A la suite de l'obtention de ce sésame tant convoité, je me dirigerai vers une spécialisation, où l'option généraliste est en soi une spécialisation, qu'après tout, je souhaite ardemment embrasser. A l'issue de cette étape formatrice, j'accéderai au titre de Docteur généraliste, une étape qui, bien que significative, n'est qu'un palier dans mon cheminement. Par la suite, je me consacrerai encore deux années à la spécialisation en pédiatrie, afin de parachever ma formation et d'accéder à la reconnaissance en tant que pédiatres généralistes à part entière. Ce parcours est ainsi marqué par un engagement sans faille, mêlant aspirations professionnelles et réalités du terrain.
Il est indéniable que, à chaque phase de notre évolution académique et professionnelle, la question financière se pose avec acuité. Ainsi, l'interne en deuxième année bénéficie d'une rémunération plus substantielle que celle de sa première année, illustrant le juste retour de l'engagement consenti. Cette logique se poursuit tout au long de notre spécialisation en pédiatrie, où la rémunération finit par s'aligner sur celle d'un médecin généraliste aguerri. En Suisse, cette évolution salariale ne se borne pas à refléter notre seule compétence ; elle incarne également la reconnaissance que la société accorde à chaque maillon de ce parcours exigeant. Malheureusement, ce tableau se teinte de nuances sombres lorsqu'on se tourne vers la France, où cette même rémunération perd de son sens, ne traduisant plus ni l’importance ni l’ardeur du travail acharné. Il est vertigineux de constater que, de l’autre côté du Jura, la valeur accordée au dévouement et à l’expertise semble se volatiliser, soulevant ainsi de profondes interrogations sur les priorités qui fondent la société française. La question se pose alors : comment les politiciens français vont pouvoir rétablir cette reconnaissance essentielle qui, à travers l’argent, témoigne du respect et de la considération dus à tous ceux qui œuvrent sans relâche pour la préservation de la santé ?
Pourtant, ce phénomène ne trouve pas écho dans l'actualité française, où le discours dominant se concentre sur l'armement. Je ne poserai pas la question provocatrice : une guerre peut-elle vraiment perdurer sans médecins pour témoigner de l'absurde violence qui la caractérise ?
Chloé a entrepris, avec une rigueur à la mesure de son talent artistique, de reprendre l’intégralité du coloriage de Léo. Après une heure de dévotion laborieuse, elle se tourne vers moi, l'œil brillant d’une fierté innocente : « Tu as vu ce qu’a fait Léo, n’est-ce pas admirable ? » A ces mots, je ne pus m’empêcher de répondre par un acquiescement chargé de respect avec mon sourcil levé : « Oui, c'est véritablement magnifique. Ce qui me frappe le plus, c’est que, à cinq ans, il parvient déjà à poser des couleurs d'une justesse remarquable, chacune étant en rapport avec les autres dans une danse subtile. Il exploite, avec une précocité étonnante, les contrastes, insufflant une dynamique à son œuvre. Un prodige, ce petit, qui semble avoir saisi, instinctivement, les tensions visuelles subtiles. Et ne devrions-nous pas également évoquer son sens inné de la lumière et des ombres, des éléments qu'il équilibre avec une telle finesse, contribuant ainsi à cette harmonie visuelle si précieuse ? »
Je lui rappelle alors que nous avons eu la même formation en histoire de l’art avec Blanche, ainsi que deux années de cours de dessin, même si mes talents en dessin sont plutôt limités. Je suis encore capable de distinguer quelques détails obscurcis par la main impétueuse de madame Chloé, car, après tout, ce ne sont que de menus ajustements qu’elle a appliqués. En guise de réponse, et pour la seconde fois ce week-end, elle me tire la langue, en symbole d’une révolte délicieuse contre mes remarques.
Peu après, la famille se rassemble pour admirer cette œuvre. Le grand-père, avec des yeux pétillants d’admiration, se déclare en faveur d’un encadrement, tant il trouve cette création belle. Dans ce petit monde, l’art se fait fenêtre sur l’innocence et l’émerveillement, transcendant même les frontières du talent et de l’expérience.
Ce week-end, un événement d'une portée essentielle s’apprête à redéfinir le cours de mon existence : la célébration de mon anniversaire. Ce moment, chargé de significations multiples, suscite en moi un tourbillon de réflexions sur le passage inexorable du temps et les contours de mon identité en évolution. En parallèle, je vous révélerai la suite de nos péripéties lilloises...
mardi 4 mars 2025
Journal de bord 4/03/2025 l'humanité marche sur un fil fragile.
“Entre désirs et contraintes, l'humanité marche sur un fil fragile.”

Cet article, riche en expériences et réflexions, se prête à une décomposition en deux ou trois volets ou plus, tant d'événements variés se sont entremêlés. Il me semble essentiel de partager ces moments vécus pour explorer le sens de ces rencontres qui enrichissent notre compréhension du monde.
Entre l’actualité, nos explorations muséales et notre escapade à Lille, une toile complexe se tisse, tout en devant composer avec ce temps qui nous échappe. Face à cette réalité, je me trouve confronté à un dilemme : raccourcir mes écrits ou compromettre la qualité précieusement cultivée depuis le début de cette rentrée. Ainsi va la condition humaine, oscillant entre désirs insatiables et exigences du quotidien. C'est cette tension que je voulais mettre en lumière dès l'introduction.
Quant à Chloé, elle manque cruellement de temps pour créer une illustration pour cet article. Elle a donc opté pour une toile réalisée l’année dernière, en écho à ma réflexion du jour.
Une fin de semaine chargée nous attendait, ma chérie et moi…
Notre actualité :
Ma bien-aimée, telle une cascadeuse en pleine mission, a débarqué sur sa trottinette électrique, pressée de finir ses cours pour profiter de chaque instant avant que le taxi ne nous emmène à la gare de Lyon. Les valises déjà prêtes, notre week-end à Lille se profilait à l’horizon. À peine arrivée à l’appartement, elle avait à peine le temps de se désaltérer, de se laver et de se changer avant l’arrivée du taxi, impatient de nous conduire vers notre nouvelle aventure en tant que marraines.
Durant le trajet, nous nous sommes immergées dans nos tablettes, ces écrans devenus témoins silencieux de notre travail quotidien. Chaque jour, quand je lui rends son compte rendu de cours avec sa liste d’exigences académiques à mémoriser, elle ne peut s’empêcher de lâcher un soupir exagéré : « Quoi ??? Tout ça ??? » Sa réaction me fait sourire, surtout après mes efforts. En guide attentive, je l’incite à me réciter les éléments de sa liste ; sans ça, elle peine à distinguer ce qu’elle a retenu de ce qui s’est évanoui de sa mémoire. La subtilité de son esprit, un labyrinthe de curiosité et d’appréhension, m’échappe souvent. Ce processus, frustrant mais révélateur, met en lumière sa lutte quotidienne entre connaissance et oubli.
Pour enrichir notre voyage, je lui ai concocté un petit quiz, une invitation à réfléchir sur ses apprentissages du mois passé. Mon but ? Faire un état des lieux et raviver ce qui s'est déjà envolé de sa mémoire. Peu importe le résultat, je suis déterminée à lui insuffler un brin de motivation, tel un capitaine galvanisant son équipage face à la tempête.
A l’approche de Lille, l’expression de Chloé s’assombrit en entendant une nouvelle difficile : non seulement elle doit assimiler ses nouveaux cours, mais elle va devoir aussi se replonger dans les révisions précédentes. Telle une enfant récalcitrante, elle fronce les sourcils et, emportée par son indignation, me lance avec un sourire espiègle : « Je ne suis plus ta copine ! » et elle me tire la langue. C'est à la fois attendrissant et agaçant ; sa rébellion enfantine me fait sourire. Ce moment est une danse délicate entre légèreté et engagement, un écho des tumultes de l'apprentissage, où affection et exigence s’entrelacent.
Bien que je ressente parfois de la frustration à endosser ce rôle auprès de ma chérie, j’ai l’impression d’être une mère. Pourtant, je sais que ces cours sont essentiels pour sa carrière. J’essaie d'aider à tracer son chemin, malgré ses réticences liées à son tempérament artistique. Et lorsque je m’emporte, je me dis que si elle devait m'apprendre le dessin, ce serait un vrai casse-tête, peut-être même impossible.
La conclusion de mon stage en pédopsychiatrie a été empreinte de mélancolie et d’émotion. Mes collègues, avec une délicatesse touchante, m’ont offert une bande dessinée intitulée L’Incroyable Histoire de la médecine, accompagnée d’une carte ornée de mots tendres et de signatures. Une gratitude sincère m’a envahie ; pas besoin de creuser un puits, les larmes étaient déjà là. Le directeur m’a confirmé la validation de mon stage, et plusieurs professeurs m'ont souhaité une belle carrière de pédiatre. C'était un moment insolite ; je n'avais jamais reçu un tel élan de tendresse pour mon départ d’un service. Ils m'ont appris que ce pot était une première pour le départ d'une stagiaire, une petite révolution !
L'équipe est tout simplement incroyable. Elle brise les barrières rigides en privilégiant un modèle basé sur l’humanité, où chacun œuvre avec passion et dévouement. C'était une célébration de ce qui nous unit, nous élève bien au-delà des simples obligations professionnelles. Devenir, à leur image, compétente et attentive aux besoins de mes patients, est et devrait être le rêve de tout futur médecin.
Lille :
Enfin, nous voilà arrivées, légèrement en retard à 18 h 10, face à la rigueur légendaire de la SNCF. Un tel retard, c'est presque une manière d’être à l’heure ; pour eux, le temps n'est qu'une abstraction (et après, vous allez me dire que c'est moi qui fais du mauvais esprit…). A notre arrivée, Céline nous attendait, son sourire rayonnant illuminant l’atmosphère, tel un rayon de soleil réchauffant cette fin de journée. C'est avec une joie sincère que je lui remis l'énorme plante verte, symbole de notre gratitude pour leur accueil chaleureux que j'avais dans les bras.
Avec une légèreté contagieuse, elle nous annonce que nous avons un peu de marge, insufflant un éclat d’espoir dans notre emploi du temps, puisque nous avons jusqu’à 20 h pour rendre visite à Emily et Justine. Elle nous propose un détour par leur appartement, leur havre de paix où nous pourrions nous installer, déballer nos affaires et surtout, nous rafraîchir. Ce geste intimiste s’avère nécessaire après notre voyage, avant d’aller saluer l’heureuse maman et notre filleule.
Leur appartement, charmant et bien agencé, révèle une subtile harmonie entre espace et fonctionnalité. La chambre d’amis, véritable cocon spacieux et accueillant, a été délicatement décorée par Céline avec des fleurs fraîches, ajoutant une touche délicate à notre accueil. Telle une adolescente, Chloé, dans un élan de désinvolture, refuse de se changer, tandis que moi, fidèle à mes habitudes, me précipite sous la douche avant de me revêtir de frais.
A peine arrivées à la maternité, nous avons rejoint Emily et Justine, unies par le précieux fil de la solidarité féminine. Les parents d'Emily (Andrée et Philippe), Quentin, Léo et Jean-Charles étaient également présents, formant un tableau familial vibrant de joie. Céline et Jean-Charles assument le rôle de marraines et parrains du petit Léo, s'intégrant ainsi pleinement dans le tissu de la famille, devenant des piliers d'affection et de soutien. L’atmosphère était légère, telle une brise printanière, et les rires résonnaient comme une douce mélodie. En entrant, l'infirmière, avec son sourire complice, nous accueille avec enthousiasme : « Cela fait plaisir à voir ! Voici une famille unie où il fait bon vivre ! »
Et puis, il y avait Léo, notre petit bonhomme, copain de Chloé, qui a bien grandi tout en maintenant une délicate timidité enfantine. Ses souvenirs lumineux évoquaient des instants partagés, surtout autour des dessins, échappés d’un monde d’imagination et d’amitié.
Nos présents, véritables marques d’amour inconditionnel, illuminent les liens familiaux. En devenant marraines de Justine, nous faisons un pas audacieux dans leur sphère intime, scellant notre appartenance à cette belle famille. Il est presque gênant de réaliser à quel point l'importance accordée aux présents que nous avions apportés était démesurée. Une chaîne et sa médaille, toutes deux ornées du sceau d'un prestigieux bijoutier, certes, représentent une valeur indéniable. Mais ce qui nous importait vraiment, à Chlo et moi, c'était que Justine puisse les porter tout au long de sa vie, si tel est son désir. Nous souhaitions lui offrir un bijou d'une qualité certaine. En complément, nous avons inclus un chèque destiné à Justine, pour lui apporter une dose de chance pour son avenir, et pour la maman, un bouquet de fleurs éclatantes, accompagné d'un roman historique récent, Les Armes de la lumière, de Ken Follett. (Il est indéniable que notre affection pour ce romancier est réciproque. Je viens de terminer la lecture de celui-ci. Avec Chlo, nous lui offrons le dernier opus de "Les Piliers de la Terre", un ouvrage qui, après avoir été délicatement refermé, suscite inévitablement une réflexion profonde. Quelles sont donc ces "Armes de la Lumière", avec son titre original "The Armor of Light" traduit en espagnol par "La Armadura de la Luz" ? Ces mots, bien plus que de simples termes, évoquent un questionnement sur l'essence même de notre humanité, sur la lutte entre l'obscurité et la clarté, où chaque lecteur devient le protagoniste de sa propre quête de sens. La littérature, dans sa splendeur, nous invite à explorer ces notions et à interroger nos combats intérieurs…) Sans oublier une petite voiture, pour ne pas froisser notre petit bonhomme Léo, ainsi qu'une très bonne bouteille de champagne pour l'heureux papa. Emily, Quentin, et même les parents d’Emily semblaient considérer ce geste comme une offrande inestimable, nous remerciant avec une ferveur telle qu’on aurait cru que nous venions de leur offrir les bijoux de la couronne d’Angleterre et un chèque d’un million de dollars.
Après avoir offert nos présents, nous avons décidé de laisser Quentin profiter d’un moment avec son épouse et leur petite Justine. Les grands-parents étaient censés s’occuper de Léo ce soir-là, mais le petit bonhomme était déterminé à rester collé à Chloé. J'ai alors dû négocier avec lui, lui promettant que samedi après-midi, nous passerions du temps ensemble et partirions à la recherche d’un carrousel (ou plutôt d’un manège, comme il me l’a fait remarquer avec un « hein ? » plein de curiosité). Finalement, il accepta de partir avec ses grands-parents, oscillant entre le rire et les larmes.
Nous nous sommes réunis, entre adultes, pour partager un dîner chaleureux à l'occasion de la naissance de Justine. L’excitation flottait dans l’air, et il m'importait de témoigner ma profonde gratitude envers nos hôtes, Céline et Jean-Charles, pour leur accueil si généreux et leur offre d'hébergement, tout en félicitant l’heureux papa. Offrir ce repas était un hommage à leur bienveillance, une manière de célébrer ensemble la magie de la vie.
Le choix de Céline et Jean-Charles s'est porté sur le charme d'un petit restaurant "Le Chantecler", situé au cœur de Lille. Cet établissement, sans prétention à la haute gastronomie, prodigue une cuisine traditionnelle et conviviale, parfaitement adaptée à la célébration de notre événement du jour. L’ambiance y était idéale, le décor créant un cocon propice aux échanges sincères et authentiques. Le repas fut accompagné d'un Château la Gaffelière 2018, un 1ᵉʳ Grand Cru Classé B. Si je dois confesser que les vins de Bordeaux ne m’enchantent guère, c’est en raison de leur prépondérance, souvent trop capiteuse et pesante. Ils imposent leur ombre sur les saveurs délicates des plats, annihilant la nuance, la légèreté qui devraient s’y exprimer. Cependant, en dépit de cette aversion, ce vin a su remplir son rôle, comme une présence à la table, un témoignage de ce que la tradition vinicole peut apporter, même si, pour moi, il reste un confort éphémère.
Au fil de la soirée, les rires ont fusé, les anecdotes se sont entremêlées, tissant une bulle de bonheur autour de nous. Chacun était empreint de joie, célébrant non seulement la petite Justine, mais aussi l’amour et l’amitié qui nous unissaient. Ce savoureux mélange de plats et de paroles s'est mué en un souvenir mémorable, nous enveloppant tous dans une chaleureuse complicité.
A la suite de cette soirée, nous avons cherché à prolonger ce moment privilégié au Joker Cocktails & Bar, un havre où la convivialité se mêlait à l’air léger du soir. Tout au long de la nuit, il nous fut impossible de payer quoi que ce soit ; nous devenions les invités de Céline et Jean-Charles ou de Quentin, ajoutant une touche de gratitude à l'atmosphère festive.
A une heure du matin, nous rentrions dans nos quartiers, bercés par un mélange d'excitation palpable qui éveillait nos sens, accompagné des échos d'un copieux repas généreusement arrosé et des rires joyeux qui avaient rythmé notre soirée. Ajoutez à cela l'anticipation de faire la connaissance de notre filleule, et la chaleur réconfortante de la camaraderie partagée avec nos amis s’unissait à la fatigue accumulée au fil d'une semaine éprouvante et d'un voyage qui avait mis nos corps à l'épreuve.
Les résonances de nos rires flottaient encore en nous, tandis que la richesse du repas et l’ivresse légère des cocktails devenaient des complices silencieux, nous entraînant vers une douce torpeur. Carnets d'humanité, nous trouvions refuge dans les bras de Morphée, abandonnés à la quiétude d’un sommeil insouciant, tel un cocon réconfortant. Et dans ce contraste délicat, nous réalisions le paradoxe de notre existence : désirer ardemment la vie tout en s’abandonnant à la sérénité d’un sommeil fragile et réparateur.
La suite de nos péripéties lilloises sera dévoilée la semaine prochaine…