“L'amour se tisse dans les rires de l'enfance et les gestes du quotidien.”
~ Moi (lol) / Juste entre nous 2
Aujourd'hui, nous célébrons notre première Saint-Valentin en tant que couple marié, et je ressens une grande vague d’émotions en repensant à notre parcours. Pour moi, ce moment n’est pas juste une célébration commerciale de l'amour, mais un reflet de notre histoire. Chloé et moi, nous ne nous sommes pas rencontrées de façon romantique, mais à travers les rires de notre enfance ; nos vies sont entremêlées depuis l’âge de nos trois ans. C’est peut-être cela qui rend notre amour si spécial.
Chaque jour, nos « je t'aime » résonnent comme une douce mélodie dans notre quotidien.
Les gestes simples et les rires échangés témoignent d’un lien qui dépasse le cadre d’une seule journée. Il y a ces heures où, par amour, je me consacre à retranscrire les cours de ma chérie.
Je m'efforce de rédiger un résumé efficace, un cadre dans lequel chaque point important et chaque notion clé s'ordonne avec clarté. Ainsi, elle n'a plus qu'à puiser dans cette synthèse pour s'approprier ses cours. C'est un acte simple, mais empreint de cette délicatesse qui enrichit notre quotidien.
Chloé, de son côté, par amour pour moi, est toujours prête à m'aider et se propose souvent de gérer les tâches domestiques. J'ai pu apprécier son engagement en tant que maîtresse de maison lorsque nous vivions à Lille, et je suis certaine qu'elle fera de même une fois installées à Lausanne. Il est donc évident qu'une carte ou un cadeau ne sauraient jamais capturer la profondeur de ce que nous vivons ensemble. Ces moments authentiques forment les fondations de notre vie commune, gravées dans nos cœurs.
Pour notre première Saint-Valentin en tant que femmes mariées, les parents de Chloé, après nous avoir offert notre nuit de noces au Meurice, nous offrent ce soir un dîner intime chez Gagnère.
A mon retour de l'hôpital, une envie pressante de me doucher et de m'habiller m'envahissait. Le soir promettait d'être exceptionnel, empreint d'une magie toute particulière. En entrant dans NOTRE chambre (l'idée d'appartenance a enfin pris racine en moi, même si certains vieux réflexes persistent… oui, je suis toujours tentée de dire "MA" chambre), j'ai été saisie par un spectacle incroyable : la pièce était noyée sous un océan de ballons rouges en forme de cœur. Ils flottaient autour de moi, envahissant l'espace de leurs couleurs éclatantes.
Figée un instant, submergée par l'étonnement, j'ai finalement réagi, me précipitant vers Chloé, confortablement installée sur le canapé du salon, avec un sourire rayonnant sur son visage. Je l'ai embrassée, la chaleur de notre complicité illuminant ce moment tant attendu.
Revenues dans la chambre, la pièce vibrait désormais de notre joie. Nous laissions libre cours à notre enthousiasme, jouant avec ces petites sphères légères. Armées d'une épingle à nourrice, nous avons libéré le son éclatant de leur destruction. Chaque détonation résonnait comme un écho de notre bonheur partagé, une célébration fugace de notre existence. Au milieu des ombres qui nous guettent, cette expérience nous rappelait que la joie demeure, prête à éclore sous la surface de l'ordinaire.
Après cette douce purification sous le jet chaud de la douche, mêlant la chaleur de nos corps à l’intimité de notre complicité, nous avons osé explorer des horizons de plaisir et d’éveil. Nous avons joué à une partie ardente de Scrabble (clin d'œil), où nos esprits affûtés éveillaient en nous des sourires complices face à notre ingéniosité partagée. Seuls les lecteurs assidus du blog sauront déchiffrer les subtilités enfouies dans ces lignes, saisissant ainsi l’intensité de notre jeu...
Enveloppant nos corps des élégants atouts de la soirée, nous avons minutieusement soigné notre apparence, conscientes que chaque détail compte dans l’attente du dîner, un véritable reflet de notre quête de beauté et d’épanouissement. Avec cette envie légère de séduire l’autre, nous avons fait le choix d’un taxi pour nous diriger, non pas chez Le Père Goriot, mais rue Balzac, dans le 8ᵉ arrondissement de Paris. Avec un verre à la main, je m’en tiens à une règle d’or : je ne conduis jamais, et je vous invite, vous aussi, à garder cela à l’esprit.
C'était pour moi une première de plonger dans l'univers culinaire de Monsieur Gagnière, une expérience soigneusement orchestrée par mes beaux-parents, qui nous avaient offert le menu : "Saint-Valentin". A notre arrivée, un accueil irréprochable nous a été réservé, une invitation à la hauteur de cet établissement prestigieux, nous enveloppant dans une atmosphère pleine de promesses et d'élégance.
Pour accompagner ce repas d'exception, j'ai choisi un Échezeaux, Grand Cru, Domaine Bizot 2017. Après tout, n'était-ce pas une évidence ? Vous me connaissez bien : je ne pourrais me satisfaire d'autre chose qu'un Bourgogne d'exception. Une joie immense m'a envahi d'avoir opté pour ce vin, parfaitement en adéquation avec une gastronomie d’une telle excellence.
L'endroit, magnifiquement rénové, se présente comme un véritable sanctuaire où l'art, la générosité et la finesse sont célébrés comme une forme de religion. Les lumières tamisées créent une ambiance enveloppante, tandis que la vaisselle raffinée ajoute une touche d'élégance. Chaque détail est soigneusement pensé, contribuant à une atmosphère propice à l'excellence. Les rires et murmures des convives flottent dans les airs, insufflant une dimension chaleureuse et vivante à cette soirée mémorable.
La cuisine, c'est une véritable alchimie des saveurs où chaque plat dialogue avec le vin. C'est une danse délicate où chaque bouchée, magnifiée par l'Échezeaux, nous transportent dans un univers gustatif inexploré. On se laisse porter par ces accords subtils qui nourrissent à la fois le corps et l'esprit. Une expérience où le bonheur est palpable, à la croisée des sensations et des émotions !
Samedi, jour béni où l'opéra se fait miroir des passions humaines. Face à la scène majestueuse de l’Opéra Bastille, illuminée d’une lumière transcendant les préoccupations banales de notre quotidien, l'œuvre de Bellini, "Les Puritains", se déploie devant nous, imprégnée d’un désespoir poignant résonnant tel un cri du cœur.
La froideur de la mise en scène contemporaine, semble parfois oublier l’essence de l’art. Celle-ci m’a laissée quelque peu insensible. En revanche, la voix de Lisette Oropesa, cette soprano légère et délicate, incarne parfaitement Elvira, nous plongeant dans le tourbillon tragique de son amour. Sa voix éclatante et colorée, d’une aisance et d’une précision remarquables, façonne une héroïne libre et vive, sans jamais sombrer dans la niaiserie.
A l’opposé, la performance d’Arturo, interprété par Lawrence Brownlee, m'a laissée sur ma faim. Bien que son timbre soit séduisant, j'ai ressenti un manque de souffle ; j’aurais souhaité une voix plus ample, capable de m'envoler, car sa technique transcendantale ne suffit pas à me transporter.
L'histoire nous plonge au cœur d’Elvira, figure de la pureté et de l'innocence, amoureuse d’Arturo, le royaliste. Elle incarne la lutte désespérée entre désir et convention, passion ardente et tyrannie politique. Cette dichotomie poignante se dessine, tandis que Lord Walton et Sir Riccardo deviennent des ombres menaçantes, étouffant un amour voué à l'échec. Arturo, contraint à l’exil, abandonne Elvira, plongeant cette dernière dans un désespoir profond. Tout s'accélère, et le mariage forcé avec Sir Riccardo scelle le destin tragique d’une âme condamnée. Que dire sans trahir la magie de ce tableau ? Les moments culminants, enveloppés dans la mélodie, nous offrent une émotion brute, touchant même les cœurs les plus endurcis.
Ainsi, au deuxième acte, lorsque la chute dans la folie s’ouvre sur le cri « O rendetemi la speme », un frisson nous parcourt. Comment rester insensible à cette douleur partagée ? L'opéra se transforme alors en miroir révélateur de nos vulnérabilités, résonnant avec nos désirs et désillusions… A travers cet art sublime, nous découvrons des vérités universelles profondément ancrées en nous.
Chloé et moi sommes sorties, le cœur débordant d'émotions, emportées par la magie de ce spectacle qui nous a plongées, sans l'ombre d'un doute, dans l’émerveillement de l’instant. Après avoir assouvi notre esprit, direction : la maison de L'Aubrac pour régaler nos papilles…
Pour un végétarien, c'est un véritable purgatoire sensoriel ! Il vaudrait mieux qu'il se bouche les yeux et les oreilles, tant cet établissement, tel un sanctuaire de la viande, clame haut et fort son identité carnivore avec une fierté presque provocante. Je ne me rappelais guère de son orientation culinaire, mais me voici confrontée à un univers où la chair s’exhibe avec une ostentation déconcertante. (Pour un restaurant de nuit, exposer la chair…)
Le décor, d'une élégance discrète, invite à la détente. Le mobilier soigné témoigne d'un accueil attentif, tandis que les odeurs de grillades flottent dans l'air. La salle, bien que légèrement bruyante, offre une ambiance conviviale.
Les plats, bien que corrects, manquent d'originalité, reflétant une cuisine familiale qui reste trop classique. Cela engendre une certaine tristesse gustative, laissant le palais sur sa faim. Néanmoins, Hélène, notre serveuse au grand cœur, se distingue par son dévouement. Nous avons eu le plaisir de lui laisser un généreux pourboire en reconnaissance de son engagement envers notre bien-être.
Le dimanche, comme un instant suspendu, a été une vaste sieste réparatrice, un ressourcement nécessaire après la semaine. Nous nous mêlions dans une léthargie placide, savourant la tranquillité du moment.
Dans ce cocon silencieux, j'ai réalisé l'ironie de la vie quand Chloé est venue réviser à mes côtés. Cette scène touchante souligne une solidarité discrète mais essentielle. Ainsi, cet apprentissage partagé devient une danse tranquille entre deux esprits en quête de savoir.
Le dimanche n’était pas qu'un moment de repos, mais aussi une célébration des liens se tissant même dans le silence. Ensemble, nous feuilletions nos cours, témoins de la lutte pour la connaissance, tout en nous laissant porter par la douce paresse du week-end...
Le week-end prochain, nous plongerons dans l’univers fascinant de l’art, cet élan vital qui transcende notre quotidien. Chloé rêve de découvrir l’exposition "L'Art et rien que l'Art" à l'hôtel Square. En parallèle, nous nous engageons à mener la vie de jeunes femmes sages et studieuses, jonglant entre révisions et moments de détente, tout en optant pour une alimentation plus légère et une consommation d'alcool avec parcimonie. Car, même si la beauté réside dans l'œil de celui qui observe, il est préférable de réserver nos transformations spectaculaires pour ce moment où nous pourrons embrasser notre avenir de big mamas avec fierté et légèreté.
A vous tous, je vous souhaite une excellente semaine.
A Bientôt,
Chlo & Til
Salut la bande,
RépondreSupprimerFélicitations Chloé pour cette idée qui a vraiment surpris ta chérie ! Je m'inquiète un peu pour vous deux avec toutes ces parties de scrabble, ne vous épuisez pas trop mentalement quand même… MDR. Til, Balzac, Le Père Goriot, ça fonctionne, mais perso, ça ne me vient pas à l'esprit ! Après Gagnère, ça va être dur de rivaliser, j'espère que vous serez indulgentes avec nous quand vous viendrez à la maison. Je me demande comment vous arrivez à écouter de l'opéra avec ces voix qui me semblent désagréables ; à chaque fois, j'ai envie de crier pour déboucher mes oreilles ! Je sais, je manque de culture. Bon courage pour le régime, même si on n'y croit pas trop. Je vous fais des kiss et à jeudi ! Pamplemousse rose