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  • mardi 30 juillet 2024

    Journal de bord 30/07/2024 Yay ! Les vacances d'été 2024

    Le plein été, c’est quand la paresse retrouve sa respectabilité.

    Sam Keen.

    Mercredi 31 à 14 heures, j'aurai achevé mon emploi d'été au service des urgences de pédopsychiatrie de la Pitié Salpêtrière de Paris. Chloé est déjà en vacances depuis le 26 juillet.
    Mon avis sur le service ? Il s'agit d'un service axé sur l'humain qui offre aux patients une assistance pour les détections et les interventions. J'ai pu améliorer mes compétences et enrichir considérablement ma base de données sur les psychoses, ce qui est extrêmement appréciable ! Une équipe vraiment exceptionnelle. 

    Je vais m'éloigner de mes études et activer le mode Vacances !

    Les passeports ont été préparés, nos petites affaires bien rangées (enfin, surtout les miennes), Chloé met de l'artistique même dans sa valise. Toute la famille américaine est impatiente de se rendre à l'aéroport pour nous accueillir. L'impatience des vacances est à son apogée. Nos e-mails professionnels vont être désactivés, et Chloé nous a confectionné deux playlists de vacances, adaptées à nos préférences respectives. N'est-ce pas extraordinaire tout ce que nous pouvons faire avant nos vacances ? Chloé me dit : « Tout le monde sait que les calories des vacances ne comptent pas ! » J'ai vraiment une éducation lacunaire, c'est quand même incroyable… Imaginez-vous que je vivais sans cette information !

    Planification de nos vacances en 2024.


















    Notre voyage à New York se déroulera du dimanche 3 août au 18 août (seulement Snif !).
    Je voulais un vol sans escale et dans un confort acceptable. J'ai donc choisi Air France en classe Business. Nous partons de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à 8 h 30 pour 8 heures de vol et nous arrivons au John F. Kennedy International Airport à 10 h 30 heure locale.

    Je suis ravie de pouvoir visiter l'appartement où je suis née. Je suis la détentrice de ce bien (les trois fenètres). Mes parents me l'ont donné à l'âge de mes 1 an, juste avant de revenir en France pour des motifs fiscaux. Pendant toutes ces années, nous n'avons eu que deux locataires. La locataire actuelle occupe les lieux depuis plus de vingt ans. Son souhait est que nous modernisions et réaménageions la cuisine, et que nous métions aux normes les aérations, ainsi que la hotte et deux-trois petites choses. Mon père, qui a la charge de mes biens, a immédiatement accepté et m'a également offert le montant des travaux. Quant à moi, je ne suis présente que pour l'administratif, les signatures officielles et l'encaissement des loyers (LOL). Mon père a mentionné que la propriétaire (c'est-à-dire moi) se rendra sur les lieux pour la validation des travaux. Je me rendrai ensuite à l'agence pour signer les documents requis pour les travaux.

    Nous avons donc rendez-vous le jeudi 8 aout à 11 h AM avec la locataire. 

    Je ne sais pas si c'est parce que je suis née dans cet appartement qui a ses fenêtres sur le Bryant Park, mais je suis attachée à cet endroit. Ce qui est étrange, car même en fouillant dans les limbes de ma mémoire, impossible de faire ressurgir des images de ma petite enfance (0 à mes 1 an) de ce lieu, et pourtant il semblerait que cela ait un impact sur ma vie. Des impressions, des sensations que ce lieu est la toile de fond sur laquelle ma vie est construite.
    Ou peut-être une autre hypothèse : dans ma première vie, j'étais une tortue de mer. Peu importe ce qui se passe dans ma vie, je reviens à ma zone de naissance. 

    Zabeth (ma nounou) serait enchantée de retrouver l'appartement où nous nous sommes rencontrées. Chloé, elle, c'est juste pour découvrir mon lieu de naissance. J'espère que la locataire sera d'accord avec leur présence.

    Pour notre retour, toujours en classe Business, nous partirons du John F. Kennedy International Airport le 18 à 18 h 05 pour une arrivée à l'aéroport Nice Côte d'Azur le lundi matin à 8 h 15.

    Nous aurons besoin d'une voiture de location, car nous devons nous rendre à la sortie de Nice chez les grands parents de Chloé, où les parents de Chlo devraient normalement être également présents (venue en voiture de Paris). Ensuite, tous les six à bord des deux voitures, nous nous dirigerons à la maison de campagne (Ramatuelle) où mes grands-parents de Hossegor et mes parents devraient nous accueillir pour un repas familial. Les grands-parents de Chloé passeront la journée avec nous et rentreront le soir en taxi.

    Nous resterons une courte semaine du 19 au 25, avec au programme : piscine, barbecues et des vins délicieux. Comment ma Chlo a-t-elle abordé le sujet des kilos en trop déjà ? Alors que je ne suis plus qu'à 500 gr de mon poids de forme, si ce n'est pas malheureux ! Ma chérie, elle reste avec 10 kg de plus, espérons que dans son maillot de bain, elle n'aura pas trop l'air d'un roti de porc dans sa filoche !

    Piscine plutôt que mer, oui, d'abord parce que nous avons une piscine (enfin plutôt deux couloirs de nage de 12,5 m de long 6 m de large, mais surtout parce que je déteste la plage.

    La plage avec des grains de sable qui se collent partout. Le sable entre les orteils, sous les seins ou dans ma culotte, c'est vraiment désagréable. Devoir me retrouver à proximité de mégots de cigarette, d'une canette, d'un vieux sac en plastique, et si j'ai un peu de chance, j'aurai même le droit à une vieille capote usagée. En ce qui concerne l'hygiène, il est préférable d'aller s'allonger directement dans une décharge publique, vous ne prendrez pas plus de risque sanitaire.
    Sur la plage, on cuit, avec une irritante réverbération qui nous fait plisser  les yeux. Après la baignade, je préfère me mettre à l'ombre, comme celle de l'intérieur d'une maison (par exemple) et de déguster un bon verre ou de manger une bonne glace…
    Sur une plage, les enfants ne parlent pas, ils crient avec force, ils poussent des cris stridents et je ne pense pas que cela soit pour une écholocation. Il arrive le moment où je me pose la question : est-ce vraiment une bonne chose de vouloir devenir pédiatre, de vouloir sauver des enfants ? Alors que la sélection naturelle, peut-être positive (Humour noir).

    Les mecs lourds qui te dérangent « Oh, mad'moiselle ...» 
    Les personnes stupides avec leur musique qui se croient seules au monde.
    Ceux qui courent après quelqu'un avec un seau d'eau.
    Les grands abrutis qui jouent aux raquettes avec une balle qui viendra obligatoirement te percuter ou tomber sur ta serviette et te déranger, etc…
    Ensuite, un de mes proches me fera la proposition de jouer avec un frisbee. Il n'y a rien de plus stupide que de se jeter un disque en plastique ! Achète-toi un boomrang, tu verras, c'est pareil, sauf que tu n'as pas besoin d'avoir d'amis et si tu peux m'oublier, je t'en serai gré ! (Voilà, à cause de lui, vous allez trouver que j'ai mauvais caractère !)

    Étant donné que mes grands-parents s'installeront dans la chambre d'amis, les parents de Chlo seront présents dans ma chambre. Il sera donc nécessaire que nous campions au fond du jardin. Je souhaite que mon père ait nettoyé, installé la tente et gonflé les matelas avant notre arrivée, sinon je crains d'être un tantinet chafoin. Chlo, elle, elle est ravie, car nous allons dormir sous la tente, tout comme quand nous étions jeunettes.

    Nous étions alors âgées de 8 à 12 ans et Zabeth nous aidait à édifier notre bivouac au fond du jardin. Nous étions enthousiasmées et même surexcitées à l'idée de passer deux nuits dehors sous cette tente. Nous nous transformions en de véritables exploratrices et quel sentiment de liberté, quelle satisfaction de vivre ! 
     
    Cependant, voilà, j'ai vieilli, nous avons évolué. Pour ma part, le camping n'est pas vraiment ce que je préfère ! Le fait de dormir par terre, comme une romanichelle sous une tente, avec cette odeur désagréable de toile chauffée avec le soleil, la chaleur étouffante, de me faire dévorer par des moustiques et de me battre contre des fourmis ne me plaît pas vraiment ! De nos jours, je privilégie une chambre avec un lit douillet et confortable, avec une climatisation, une moustiquaire et la possibilité de ne pas avoir à faire mon pipi dans la nature. Oui, je suis d'un commun…

    Je vous parle également des barbecues, car même si mes parents prennent un chef de cuisine pour le mois ainsi qu'une employée de maison, mon père est un expert dans la cuisine au feu de bois. La seule période de l'année où il cuisine et  nous avons l'occasion de déguster des barbecues et où il nous montre ses talents de Chef. Seul lui préparera les viandes ou les poissons pendant cette semaine. Cela englobe également des merguez, les côtes de bœuf, les côtelettes de porc grillées aux herbes de Provence, ainsi que des plats plus complexes tels que le magret de canard avec une noix de foie gras dessus, ainsi que le poulet au citron grillé. Et tous les plats composés de poissons, de crevettes à l'ail, de ganbasses flambées, etc. Je suis déjà en train de saliver...

    Mes parents vont rester à Ramatuelle jusqu'au 8 septembre, avant de repartir aux quatre coins du globe.

    Pour nous, l'aventure s'arrêtera le dimanche 25 aout : nous rentrerons en TGV puisque le lundi 26 aout, Chloé reprend son travail. Quant à moi, je disposerai d'une courte semaine pour mettre à jour et étudier mes dernières notes du mois de juillet, car je reprends du travail le 2 septembre à la Maternité Port-Royal pour 2 mois où je vais devoir acquérir ma première unité de valeur pour mon diplôme de 6e année (il faut que j' obtienne 5 unités de valeur dans 5 services différents).

    Au début de notre retour au travail, il nous sera certainement difficile de ne pas nous projeter déjà dans nos prochaines vacances…

    Chloé et moi prenons une petite pause bien méritée, nous vous proposons de (re)découvrir les articles déjà publiés. 

    Bonne lecture, et surtout bonnes vacances à vous tous et...

    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    lundi 22 juillet 2024

    Journal de bord 23/07/2024 L'autisme et nous

    La vie heureuse, est celle qui est en accord avec sa propre nature.

    ~ Sénèque.

    Le texte de la présentation de notre blog vient d'être modifié ICI. Cela a motivé Chloé à remplir son profil ICI, et moi à terminer le mien.

    Je suis quelque peu frustrée, car je ne peux pas indiquer mon statut d'étudiante. Seul le masculin est permis (quel sexisme !).

    Un autre reproche que je pourrais leur faire est l'impossibilité de justifier les textes, car la programmation HTML et CSS est bloquée par le gestionnaire Bblogger. Malgré mes recherches, je n'ai pas pu trouver de solution. Si vous avez une suggestion de code, n'hésitez pas à me la faire parvenir. Bien sûr, ce n'est pas vraiment un problème, mais c'est moins plaisant, moins esthétique !

    Il vous appartient de nous indiquer si cela correspond à notre blog. Cette analogie entre les principes changeants de notre morale, qui s'adaptent aux changements mêmes de nos personnalités, et de la vision particulière de notre vie, qui est en constante mouvance. Normal ! Me direz-vous.

    Chloé me perçoit parfois autant autiste qu'elle. Peut-être n'a-t-elle pas complètement tort. Cependant, ne sommes-nous pas tous confrontés à un fonctionnement autistique à différents degrés (cela s'entend) ?

    Depuis mon plus jeune âge, lorsque je me sens dépassée, je puise dans ma mémoire à la recherche d'un poème, d'un texte ou d'une citation qui reflète mes émotions du moment. Cette démarche m'aide à mieux comprendre la situation du moment, à retrouver la sérénité, à relativiser les choses, à aborder plus sereinement les problèmes rencontrés et, dans les meilleurs cas, à trouver des solutions.

    Je ne sais pas si certains d'entre vous sont comme moi et se laissent entraîner dans une sorte de "cogito" de concepts abstraits. Quand je suis seule, que ce soit dans ma chambre, dans la rue en marchant, ou ici au réfectoire, devant un plateau repas peu ragoûtant. Il m'arrive, sans que cela soit voulu, de m'évader de notre réalité, de quitter notre monde. De laisser ma pensée s'échapper dans des raisonnements où je cherche à saisir qui je suis et à tenter de comprendre le rapport de l'individu à son environnement. Cependant, même si je mets toute mon énergie à rassembler toutes mes connaissances et j'essaie de faire preuve d'une grande rigueur dans mes développements, une fois que j'ai terminé ma réflexion, il n'est pas rare que je sois la même ahurie, aussi ignorante et stupide avant qu'après. Triste constat.

    Par exemple, aujourd'hui, pendant ma pause déjeuner, j'étais ennuyé par le blabla de mes collègues. J'ai donc pris la décision de me déconnecter et de me plonger dans mes réflexions. Je ne sais par quelle digression, je suis parvenue à cette réflexion sur l'ambiguïté de la condition humaine ainsi que l'abîme de la conscience humaine. A la différence des choses qui sont mais ne le savent pas, l'homme est et il le sait.
    Se rendre soi-même vrai, pour vivre face à la vérité. Selon Pascal, la vérité ne peut passer que par le cœur. De Pascal, tout le monde connaît : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » Mais je ne suis pas certaine que dans son propos il pensait à une connotation sentimentaliste…
    J'ai dû stopper brusquement ma petite pensée du jour, lorsque mes voisines de table m'ont demandé si je croyais encore aux soldes ? «Hum ???... oui ? … Non ? Je ne sais pas ! » Elles ont dû me prendre pour une folle. Et là, j'en suis venue à me poser les fameuses questions existentielles : suis-je normale ? Mais, c'est quoi : « être normal » ? Peut-on l'être ? Et est-ce une si bonne idée que cela que d'être prétendument normale ?
     
    Autre exemple, pendant la petite pause de cinq minutes, cet après-midi, subitement, ce poème me revint en tête (sans doute suite à ma réflexion du déjeuner) :
    « Personne ne m'a dit qui j'étais, moi, et moi, je n'ai interrogé personne. Je me suis vu vivant sous un immense ciel et j'ai ressenti une loi. (…) Savoir que le chemin sur lequel je m'en vais se trouve au fond de moi. » Fernando Pessoa. En entier ici. Car oui, il ne me reste plus que les quelques brides que je viens de vous livrer. Je vais ce soir le réapprendre, ce magnifique poème.
     
    Pour terminer cet article, il m'arrive de chercher à apporter mon aide à certaines personnes en ligne. Je vais partager avec vous cette réponse. Une personne me demandait : « Comment laisser derrière moi un regret qui me hante profondément ? »
     
    Ma réponse…
    Deux petits mots pour commencer. Je vais relier ces deux citations : Pour réussir, Sun Tzu affirme : « Pour gagner, il faut se connaître soi-même et connaître son ennemi. » « Connaître, c'est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts. » Friedrich Nietzsche.
     
    C'est ce regard sur le passé qui cherche à réécrire l'histoire qui est le regret. On y trouve des émotions plus ou moins fortes, telles que la tristesse et la colère envers soi-même. Outre ces sentiments, le regret peut être accompagné de sentiments de culpabilité. Le sentiment de remords est répandu, car nous consacrons notre vie à prendre des décisions plus ou moins importantes, ce qui peut parfois entraîner des déceptions. Cependant, il peut devenir envahissant et handicapant lorsqu'il occupe trop de place dans l'esprit, comme dans votre situation.
     
    Quand le regret submerge une personne et occupe une place prépondérante dans sa vie, il est préférable de s'en défaire. La clé d'une vie sans regret est d'accepter, de pardonner, de reprendre confiance en soi et de regarder le présent.
     
    Comment procéder de manière concrète ?
    Il est parfois très paralysant de revenir au présent en remettant les actions du passé dans leur contexte, ce qui ressemble au sentiment d'inachevé. C'est l'histoire du passé qu'on veut réécrire, non pas pour le présent et le futur. On n'est donc plus dans l'instant présent. Il est fréquent de regretter des choix passés et de se tourmenter à l'heure actuelle. Cependant, on oublie rapidement les circonstances dans lesquelles nous avons pris cette décision initialement. Afin d'éliminer les regrets, il est essentiel de se les rappeler. Il est crucial de s'immerger dans le contexte, de réfléchir à l'état d'esprit du passé afin de saisir et d'accepter le présent. Quand on éprouve des regrets, on s'enfonce dans le passé et on oublie toute sa vie. Ce processus de réflexion est d'autant plus complexe pour une personne en fin de vie qui se demande si elle a pu être confrontée à des situations qu'elle aurait pu connaître ou non. Elle doit donc prendre du recul en regardant sa vie dans son ensemble. Il s'agit d'accepter son passé et de se dire : « Je suis satisfaite de ce que j'ai fait ». Observer sa vie, c'est comme contempler un tableau : lorsque l'on s'approche de celui-ci, on peut observer les imperfections ou les teintes que l'on souhaite modifier. Cependant, lorsque l'on prend du recul et que l'on observe l'ensemble du chef-d'œuvre, on le perçoit dans son ensemble et on l'accepte tel qu'il est. En outre, ces défauts le rendent unique. Certains individus qui ont tendance à se dévaloriser ou à ressentir de la culpabilité en général sont susceptibles de maintenir le regret jusqu'à ce qu'il devienne handicapant. Dans le cas où la situation est facile à résoudre et que le problème est issu d'une rumination, il est envisageable de « guérir » le regret sous forme d'action. Si le regret réside dans le fait de ne pas avoir exprimé nos sentiments à quelqu'un, pourquoi ne pas le faire ? Je souligne l'importance de la conversation qui permet de regagner confiance en notre aptitude à résoudre des difficultés. Si l'échange direct n'est pas possible, il est tout à fait possible d'écrire un message ou une lettre. La magie de l'écriture. Il est possible de commencer par rédiger une lettre puis de décider de son envoi (ou pas). Il est crucial d'exprimer ses idées de manière concise par les mots.
     
    J'espère que cela vous aidera. N'hésitez pas à solliciter l'aide d'une psychologue pour vous assister. Courage à vous.

    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    lundi 15 juillet 2024

    Journal de bord 16/07/2024 La Pitié-Salpêtrière de Paris.


    “Beaucoup de gens ont du talent, mais seul le travail permet de faire carrière.”

    Alice Parizeau / Nata et le professeur

    Tout au long de la semaine, Chlo et moi avons brillamment fait preuve de sagesse, jusqu'à quand ? Là est toute la question !
    Des crudités, des salades composées, des légumes verts, de la viande blanche, des fruits et des yaourts ont été consommés en grande quantité. Même dans le restaurant situé près du lieu de travail de Chloé (photo), c'est pour vous dire…

    Nous allons éviter de consommer des plats en sauce et de ne pas consommer d'alcool pendant les quinze prochains jours, jusqu'au repas avec mes beaux-parents le samedi 20 juillet. Cela devrait contribuer à notre remise en forme et retrouver notre poids initial, ou du moins en partie. Il ne fait pas bon de veillir

    Quant au sport, j'ai repris sérieusement mes entraînements, dans l'espoir de faire disparaître cette maudite graisse. Quant à Chloé, elle attend les Jeux Olympiques pour faire quelques activités sportives devant l'écran de télévision. Peut-être trouve-t-elle cette impulsion pour la pratique, même si j'en doute un peu… Réponse de Chloé à droite. (Et... elle trouve cela drôle… Non, ne l'encouragez pas, s'il vous plait !).

    Vous présentez mon lieu de travail :

    La Pitié-Salpêtrière de Paris. C'est le plus grand hôpital d'Europe. On dit que Lille est le CHU le plus important d'Europe, à croire qu'ils se prétendent tous être le plus grand centre européen de quelque chose, en somme… Allo Sigmund ?

    La Pitié-Salpêtrière de Paris, une ville dans la ville, comme on le dit souvent, avec ses allées et ses rues. La Pitié-Salpêtrière est une mosaïque architecturale où les vieilles pierres côtoient les façades grisâtres des années 1970-1980 et le verre étincelant des constructions contemporaines.

    Une semaine difficile au service des urgences. Je découvre une variété infinie de troubles mentaux, comme par exemple la dysmorphophobie. La dysmorphophobie est un trouble psychologique qui affecte de manière pluridimensionnelle la relation que nous entretenons avec notre corps. C’est un désordre psychique beaucoup plus complexe qu’il n’en a l’air. Ou, la dermatillomanie, consiste à se triturer ou se gratter la peau de façon répétée, entraînant ainsi de vilaines plaies. Là encore, un trouble loin d'être simple. Mais passons…

    Ma grande difficulté du moment...


    Au premier plan dans la prise en charge des patients se trouve la question de la prédiction avant de pouvoir émettre un diagnostic. Pendant toutes mes années d'externat, j'ai appris sur les bancs de la faculté des tas de règles aux énoncés simplistes. Contrairement à cette connaissance livresque, ici rien n'est blanc ou noir. Difficile parfois de placer le curseur entre « normal » et pathologique. Nous ne sommes plus en cours, je ne peux donner des prédictions et bien évidemment encore moins des diagnostics (seuls les médecins peuvent le faire, ouf !) aux allures de jeu de hasard. Oui, je sais que les troubles de l'humeur, les troubles de conduite et les troubles oppositionnels prédominent, mais ce ne sont hélas pas les seules pathologies que nous rencontrons ici aux urgences. Heureusement, je ne suis qu'une auxiliaire de camp : des médecins sont présents pour établir de véritables diagnostics et me fournir de précieuses explications. Je n'ai aucune idée de l'instant où je passerai de mon statut d'étudiante complètement nulle à celui de médecin intelligente qui sait tout (ou presque !). Il est indéniable que j'attends avec impatience cette mutation.

    Je réponds à notre ami Arnaud ainsi qu'à certains d'entre vous qui m'ont posé des questions un peu similaires.
     
    Depuis mon plus jeune âge, mon désir est de devenir pédiatre pour pouvoir prendre soin de tous les enfants de la planète (Mon côté Miss Monde ! LOL). Il s'agit également de combattre les disparités sociales et les discriminations, ce qui est un devoir de ma part. Jusqu'à présent, j'étais extrêmement fière d'être en partie française en raison de ce système social équitable, le meilleur de toute la planète (et ce, de loin…). De nos jours, le système de santé et social en France est en pleine détresse, pour ne pas dire à l'agonie. Il nous est demandé par les dirigeants français de faire 13 années d'études pour des journées en CHU à rallonge avec un salaire modeste, des heures supplémentaires impayées et surtout des conditions de travail inacceptables, où nous sommes corvéables à souhait, où il manque des lits, du matériel, et où il n'y a aucun respect ni considération accordée pour notre dévouement, que ce soit de la part des patients ou des familles. Une violence et une agressivité qui ne font qu'augmenter avec le temps.
     
    Cela se produit alors que la politique de l'hôpital public est dictée par le principe de rentabilité économique (cherchez l'erreur !). J'ai peur qu'à terme, on observe une diminution de la chance pour les enfants qui ont besoin de soins, pour les parents d'enfants confrontés à des maladies chroniques, avec un épuisement du personnel soignant en raison des exigences actuelles. C'est du moins le constat que je fais de mon passage au CHU de Lille ou à la Pitié Salpêtrière de Paris qui me conforte dans mon choix, même si j'ai intégré une équipe unie, soudée et totalement inclusive. 
     
    Aujourd'hui, nous sommes confrontés à deux options : soit le politique abandonne l'hôpital public (ce qui ne me convient pas ! Si j'avais souhaité exercer une profession libérale, je me serais orientée vers un secteur d'activité beaucoup plus rémunérateur, pour la grande joie de mes parents.) Soit il prend enfin le problème en main et entreprend une réforme profonde (financement, recrutement, gouvernance) qui assurera un accès aux soins de qualité pour tous. Dans cette situation, il est clair que je serai la première à revenir travailler en France, afin de contribuer à l'amélioration du système pour faire progresser notre pays et apporter mon aide aux plus démunis. 

    Malheureusement, je n'ai guère d'espoir dans ce sens, en regardant le profil de nos politiciens actuels. Les termes honnêteté et intégrité ne font pas partie de leur vocabulaire et, pire encore, cela ne fait pas partie de leur éthique. Le pouvoir est toujours réservé à ceux qui peuvent prendre une décision dans l'inconnu avec la plus parfaite assurance. Le pouvoir n'est pas attribué à ceux qui ont des connaissances, mais plutôt à ceux qui, souvent par erreur, croient savoir et ont la capacité d'en convaincre les autres. Vous souhaitez devenir politicien ? Suivez les cours Florent ! Macron vous en a fait une parfaite démonstration. N'était-il pas jeune et beau lors de son élection ? Une campagne basée sur la séduction et la jeunesse. Une chose certaine : ce n'est pas par sa culture ni son éloquence qu'il a été élu !

    Il est indéniable que je ne souhaite pas effectuer cinq années d'internat (3 internats et 2 de spécialisation en pédiatrie) dans des conditions similaires à celles vécues au CHU de Lille ou à celles que je connais ici à Paris en ce moment. Je sais déjà par avance que cette dernière année d'externat va être chargée avec des évaluations tous les deux mois. Ma sixième année validée, je prévois de me rendre en Suisse pour effectuer mon internat. 
     
    Les études helvétiques de médecine ne sont pas tout à fait identiques, pas une énorme différence de parcours, même si je gagne une année, ce qui est toujours mieux que rien.
     
    Pour simplifier la situation, mon dossier est actuellement en attente de la validation de ma 6e année. Si celle-ci est entérinée, je vais suivre une formation structurée en pédiatrie du développement, en urgences pédiatriques et en néonatologie pendant deux ans. Dépot et soutenance de mon doctorat. Ensuite, une année en clinique et une année où je travaillerai en tant qu'assistante en cabinet de pédiatrie, ce qui jouera un rôle essentiel dans mon CV. Puis passage devant le Comité des médecins suisses. Voilà le programme de formation pour obtenir le titre de spécialiste en Pédiatrie, un diplôme reconnu dans toute l'Europe (EU).
    Les avantages : je bénéficierai d'une années de formation en moins en comparaison du système français, ce qui est loin d'être négligeable, de meilleures conditions de travail grâce à des établissements privés, de meilleures installations, du matériel adapté pour travailler (c'est incroyable, non ?), d'un personnel suffisant, avec des horaires fixes, et d'un salaire plus élevé.
    Vous comprendrez bien qu'il m'est difficile de choisir entre la Suisse et la France. Malgré son manque de perfection, le système semble plus répondre à mes attentes. Dans le but de préserver mon éthique et mes valeurs, je serai ravi de faire (en dehors de mon emploi) des missions locales pour aider les plus démunis en Suisse (oui, il y en a !). Je prévois également de consacrer un mois (sur mes deux mois de congé) à travailler dans une antenne humanitaire, peut-être viendrai-je en France (humour noir !).

    Je suis chanceuse d'avoir pu établir des contacts solides dans différentes villes et cliniques suisses (peut-être même trop). Les responsables d'établissements semblent intéressés par mon profil de franco-américaine avec un dossier agréable, ce qui laisse présager un avenir prometteur. Les récentes évaluations et notes de Lille sont bien plus élogieuses que ce que je pouvais espérer, plus mon stage en pédopsychologie à Paris. J'espère également obtenir une appréciation favorable, car même sans valeur officielle, celle-ci renforcera toujours un peu mon dossier.

    Pourquoi la Suisse plutôt que les États-Unis, puisque c'est également mon pays ?
     
    1) Vous l’aurez bien compris, je ne suis pas une grande fan du système libéral, que celui-ci soit américain ou français. 
    Deux mots sur le système américain. Celui-ci est basé sur le marché, qui repose sur des assurances privées souvent liées à l'emploi et une assurance maladie obligatoire, principalement liée à la vieillesse et aux faibles revenus. Ce système, cependant, n'étant pas universel, ne couvre pas toute la population, dont une partie est sans assurance santé. Une proportion croissante de la population ne bénéficie d'aucune protection médicale. Cette augmentation est principalement due à l'augmentation des primes d'assurance, qui n'est pas pour autant suivie d'une augmentation suffisante des salaires. La plupart des employés à bas salaire ne sont pas assurés, ce qui signifie que les employeurs ne leur offrent pas d'assurance et qu'ils ne sont pas assurés. Ils ne bénéficient pas non plus de l'assurance maladie publique. Il est donc évident ici la vulnérabilité d'un système qui repose sur des assurances privées liées à l'emploi, qui ne sont pas obligatoires pour l'employeur.
     
    2) En tant que médecin, je ne peux concevoir un tel système !
    Je ne suis pas d'accord avec ces médecins (qui n'en sont pas pour moi !) déconventionnés qui refusent de sauver les plus pauvres d'entre nous pour des raisons financières, que ce soit en France ou aux États-Unis. L'inacceptable d'un tel comportement est à la fois déontologique et moral. Honte à eux !
     
    3) Je vais tout faire pour que Chloé conserve son emploi à la bijouterie aux côtés de Lorenz, qu'elle apprécie énormément. Si nous devons quitter la France pour la Suisse, nous serons en situation identique à celle de Lille. Peut-être un tout petit peu plus compliqué en fonction de notre localisation, mais cela reste dans le domaine du possible que Chloé puisse travailler à distance et se rendre à Paris tous les lundis.
    Si nous décidons de partir pour les États-Unis, cela impliquera obligatoirement une nouvelle orientation de carrière pour ma chérie. Je ne crois pas que cela soit le bon moment, d'où ce choix.

    Voilà, vous savez tout ou presque. Je vous souhaite une excellente semaine à tous.


    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    dimanche 7 juillet 2024

    Journal de bord 07/07/2024

    “Le samedi est fait pour les copines, le dimanche pour les câlins.”



    Je suis ravie de vous informer que j'ai obtenu la validation de ma cinquième année de médecine. Je vais commencer ma dernière année d'externat en septembre. (Bien que ce ne soit pas un scoop, cela reste néanmoins une petite satisfaction).
    Comme je vous l'ai mentionné précédemment, je suis actuellement en stage d'été pour le mois de juillet au service des urgences de pédopsychiatrie de la Pitié Salpêtrière de Paris. La pédopsychatrie est très intéressante, mais loin d'être simple, car nous sommes confrontés à tant de comportements différents qui reflètent une détresse psychologique (agitation, agressivité, scarifications) ou qui sont associés à une pathologie plus complexe. Je dois avouer que je suis très intéressée par les troubles du spectre de l'autisme. Mettre en évidence leurs problèmes de communication et d'interaction sociale, leurs comportements répétitifs, etc.

    L'image illustrative ci-dessus est une huile sur toile de Chloé qui sera mise en vente la semaine prochaine à la galerie niçoise. Eva est impatiente de l'accueillir. Celle-ci ne sera peut-être pas vendue aussi rapidement que la précédente qui avait été vendue dans la journée. Mais nous allons voir… Quant au prix, Eva reste très confiante.

    Revenons à notre week-end du 6 juillet.

    Le week-end dernier, notre club de filles a tenu sa soirée préliminaire aux vacances estivales, mais aussi pour fêter la validation de ma 5e année. Nous nous sommes rassemblées pour dîner, boire et surtout papotages et effronteries. 
    Papoter est bon pour la santé. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le Dct Spiegel, lors d’une conférence à Stanford, traitait du rapport entre le corps et l’esprit, de la relation du stress et de la maladie. 
    Rapidement, à notre table, il est impossible de s'entendre sans avoir un mégaphone ou d'être à deux centimètres de son interlocutrice. Notre club nous permet de diffracter l'excès des tensions professionnelles.

    Nous avons beaucoup ri et discuté de différents thèmes.

    Les copines ont tout d'abord discuté de notre prise de poids à Chloé et moi. Étant donné qu'elles sont toutes  lectrices du blog, elles sont parfaitement conscientes de ce petit désagrément que Chloé et moi traversons. Il semblerait qu'il y ai eu un complot, car chacune d'entre elles est arrivée avec un mot d'esprit supposé drôle concernant notre prise de poids. En effet, les amies sont constamment là pour nous faire part de notre hausse de poids,  dans le cas où nous ne nous en serions pas rendues compte... 
    Ne s'agit-il pas tout simplement d'amour ? Oui mais peut-être pas que... lol
    Est-ce notre faute si notre pèse personne a décidé de passer en heure d’été ?

    Quelques petites espiègleries et facéties de nos amies :
    Je vous trouve très épanouies toutes les deux… Vous le portez bien ! Enfin, j'espère que ce n'est pas trop lourd en fin de journée ?
    Une chose certaine, Lille n'est pas un pays pauvre en malnutrition !
    J'espère que votre signe astrologique n'est pas balance...
    Mais vous avez le droit à l'alcool malgré vos grossesses ?

    Jusqu'à Pamplemousse Rose qui nous demande :
    « Vous n'avez pas maigri des jambes ? » Ah ??? Alors, ce sont vos ventres qui ont grossi ! » Comme dit mon cœur : laaaa Salooope (pas très chic, mais tellement efficace !)

    Je leur ai donc répondu :
    « Ah ! Non ! C'est un peu court, jeunes filles !
    Vous auriez pu dire… Oh ! Dieu ! … Bien des choses.
    Si vous étiez cultivé, vous auriez pu nous faire part de l'œuvre d'André Breton : ne pas alourdir ses pensées du poids de ses souliers. Ou bien cette magnifique citation de Stanislaw Jerzy Lec : La légèreté a, elle aussi, son poids spécifique.
    Voilà ce qu’à peu près, mes chères, vous m’auriez dit. Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit. Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres, vous n’avez que les quatre qui forment le mot : sotte ! »

    Effectivement, j'ai pris la liberté de personnaliser ce magnifique texte que vous avez tous reconnu... (Non ? Allez... un autre indice : « Aimez-vous à ce point les oiseaux que paternellement vous vous préoccupâtes de tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? » Qui sera le premier à nous donner la bonne réponse dans les commentaires ?)

    Je tiens à vous informer que ma réponse n'a pas été du tout efficace ! Trois d'entre elles ont exprimé leur gratitude pour ma capacité à me souvenir de ce texte magnifique et pour les modifications apportées, tandis que les autres ont éclaté de rire en applaudissant à tout rompre. Et une personne vint me demander s'il existait réellement un André Breton et un Stanimachin. (Socrate avait donc raison... Quelle décadence, les jeunes filles d'aujourd'hui sont dépourvues de toute connaissance et de toute éducation ! ).

    L'une d'entre nous du groupe, propose à Chloé et moi de prendre un coach pour nous aider. Cela nous signale que nous avons besoin d'une assistance. Bon… pourquoi pas ! Prendre quoi ? Fichtre ! Pourquoi irais-je chercher un escroc qui profite de la crédulité de personnes en détresse ? Si je dois prendre une aide extérieure, j'irai voir une nutritionniste. Cela est son travail. Personnellement, ce que je trouve le plus dur dans un régime, ce n'est pas le début, mais c'est plutôt la faim. (Bon, d'accord, elle est facile).

    Nous sommes passés du sujet « Notre poids » au sujet « Le poids de la stupidité humaine : les coachs ». Pendant la soirée, nous avons surfé sur nos téléphones respectifs et certaines d'entre nous ont su trouver de vraies pépites. Je vais tenter de vous faire part de tout cela. 

    Nous devrions être heureuses de faire partie de ce XXIe siècle. Nous nous situons dans une zone où, si vous faites face à des difficultés dans vos activités actuelles ou futures, ne vous inquiétez pas, il existe le coach (et non le coa(t)ch, bien que cela ne soit pas toujours très très clair…). On peut recevoir des conseils sur la disposition de notre maison, de notre garage, de nos placards, la classification de nos affaires, le sport, la cuisine, la perte de poids, l'habillement, etc. pour tout, même les choses les plus incongues, vous trouverez un coach.

    Dois-je parler des dérives ésotériques, voire sectaires, des psychothérapies dissimulées, des diplômes fictifs, des abus et des incompétences de toutes sortes, tout cela pour des prix souvent exagérés. Il existe des entraîneurs spécialisés dans divers domaines, y compris un entraîneur de vie ou un entraîneur en développement personnel.

    Quelle est l'activité de cette personne ???? Elle ne va pas m'enseigner à respirer ou me donner les instructions sur : Que faire lorsque je suis aux toilettes ? (Je sais faire ça depuis mon plus jeune âge). Alors que peut-elle bien faire ?

    Prenez dès maintenant en considération l'estime de soi et la confiance en soi nécessaires pour pouvoir un jour déclarer : « Moi, je me sens prête à enseigner aux autres comment vivre. » (Wov…). De plus, en général, ils n'ont pas de diplôme universitaire en psychologie, ce qui pourrait pourtant nous sembler logique. Non, mais le coach a une connaissance innée. (Ah ? C'est ça !!! Bien tiens, Pardi !) Ou encore plus fort, cette personne est diplômée de son propre établissement. Il est en effet rare de rencontrer quelqu'un qui s'investit dans sa propre école et qui se dit : « Non... non... là...je ne me sens pas... je ne suis pas encore prête.... je vais me recaler ! » Ne nous prennent-ils pas pour des idiotes ?

    Le plus grave, c'est que l'individu n'a pas de solution, à vos problèmes tant sur le plan professionnel que personnel, c'est lui qui a des problèmes d'identité et surtout financiers. Ces phénomènes peuvent découler de sa transition ou de son manque de résolution de certains problèmes. Et ces charlatans, ces marabouts, sans aucune hésitation, chercheront à exploiter la vulnérabilité de certaines personnes. On s'aperçoit bientôt que, comme la personne dans la rue qui souhaite te serrer tendrement dans ses bras, ce n'est pas toi qui en as le plus besoin, c'est bien elle. Cela ressemble à l'autre idiot de l'université qui m'avait dit : « Ah, c'est ton anniversaire ? Je vais venir te donner un baiser et te serrer fort dans mes bras ! »
    «Noooon, ce n'est pas TON anniversaire, mais c'est le MIEN!» Relaxe-toi, ça va bien se passer !

    Par la suite, il y a le Coach en Amour : comment retrouver son ex. À mon avis, la première erreur est de chercher à retrouver son ex... Laissez-la tranquille, allez chercher ailleurs ! Par la suite, il y a le coach en séduction, je l'apprécie énormément, lui. J'ai donc souhaité comprendre pourquoi nous, les femmes ou plutôt des individus étranges avec des seins qui nous déplaçons uniquement en mini-jupe et talons aiguilles, car selon lui, les vraies femmes sont toujours vêtues ainsi. Alors les véritables femmes craquent devant ses séducteurs éminents. Particulièrement parce que le coach connu sous le nom d'Alphalegrandnul est laid, mal entretenu et mal habillé, mais ne faites pas de jugement sur l'apparence, écoutons ces petites vidéos. Rapidement, j'ai réalisé que c'était une véritable défaite pour l'humanité. Je n'évoquerai pas son vocabulaire, un lexique catastrophique, et encore moins ses erreurs de français, seulement le contenu... Cela suffira largement !

    De cette manière, l'homme se filme dans sa chambre d'adolescent alors qu'il doit avoir environ trente-cinq ans. Alors soyez attentif, s'il vous plait, au premier conseil : « Il est primordial de faire preuve de virilité et de prendre la position d'homme dominant, sinon elle ne te montrera pas de respect. » (Wow... A vrai dire, il y a un avant et un après visionnage...) Le type déclare ineptie après ineptie. J'ai vraiment apprécié le passage où « nous, les femmes, sommes guidées par nos émotions et les films romantiques, tandis que les hommes sont guidés par l'action et les films de guerre. Et surtout, il faut diffuser des messages négatifs, car les femmes n'apprécient pas les hommes bienveillants.» En effet, maintenant qu'il me le dit, j'aimerais tellement qu'un homme me frappe toute la journée pour ma cuisine médiocre ou pour ne pas avoir fait la lessive, ou juste parce qu'il a envie de me taper dessus. Non, mais c'est un cauchemar ce type ! Merci Mon Dieu, de m'avoir fait lesbienne.

    Les paroles qu'il prononce sont d'une bétise abilissale. Non, Messieurs, nous ne sommes pas attirés par la violence, la domination, les tatouages, la bière et les matchs de football, surtout si vous les cumulez et que vous vous curez le nez tout en pétant. Je pense qu'il est moins dégradant de regarder un film porno que d'écouter ces sornettes.

    Petit aparté: Si vous pouviez me donner quelques explications sur les films pornographiques, car là encore, je ne comprends pas tout. Je me demande toujours pourquoi ils font l'amour debout, en se projetant contre les meubles, (ça fait mal !) : Un lit ne serait-il pas plus agréable et plus approprié aux ébats amoureux ? De plus, ils s'arrachent et brisent leurs vêtements. Alors... que les choses soient claires entre nous, la femme qui me déchire ma blouse ou peu importe le vêtement, je la torture longuement avant de la défenestre. Non, mais... nous accordons du respect aux affaires des autres, s'il vous plait. Quelles sont ses manières sauvageonnes ?

    Mais revenons à nos coachs... Evidemment, tous ces entraîneurs font appel à la visioconférence. Donc, le client plumé ne peut pas venir demander des comptes, c'est incroyable. De plus, on te propose même de devenir coach toi-même. Oui, car il existe des coachs qui enseignent aux coachs comment être coach, mais qui est celui qui les a formés ? Eh bien ! C'est un autre coach. Donc tu peut-être le coach de coach de coach qui enseigne comment devenir coach. Cela doit-être Russe, car c'est le système Matriochka (c'est vraiment génial !). Un incapable qui produit un incapable qui lui-même produit un incapable, qui lui-même produit un incapable, etc...

    Quelle fumisterie, C'est immoral, c'est malhonnête, ma foi en l'espèce humaine se dégrade de jour en jour… "Idiocracy" n'est plus une fiction, mais un documentaire.

    Mais attendez, vous n'avez pas encore touché le fond… (Si c'est possible d'aller plus bas !)

    Marie-Dominique nous fait découvrir un coach qui s'est spécialisé dans le Human Design (ou Design Humain). Le Human Design revendique la nature unique de chacun et le droit à la différence et il présente comme exemple le profil d'Adolf Hitler. (Je pensais vraiment que tout ça était bien fini…) D'autant plus que les personnes qui commentent trouvent cela amusant, félicitent l'intéressée, trouvent cela captivant… (Non, mais WTF ? !)

    La croyance de chacun est libre, mais... le Design Humain ou Human Design repose sur le vent, car il s'agit d'une fusion de différentes autres disciplines telles que l'astrologie (Bidon), les centres chakra (Bidon), l'ennéagramme (Bidon) et l'astrophysique (Pas bidon, mais si on part du principe que le positionnement des planètes est identique à celui de l'astrologie, alors l'astrophysique n'a plus de place dans la théorie du Human Design). En utilisant le terme « bidons », je veux dire que ces disciplines ne reposent sur aucune étude scientifique sérieuse et qu'il n'y a à ce jour aucune preuve qui justifie ce qu'elles proposent.

    Il est, à mon avis, extrêmement risqué, sur le plan déontologique, de proposer des services basés sur ces croyances. Il y a une grande probabilité de dérives ésotériques, sectaires et de maltraitance.

    Vers 3 heures du matin, la cloche retentit et le cri « Dernière tournée! » des serveurs résonne dans l'air, suspendue dans la chaleur ambiante.
    Puis vient le moment du « On ne sert plus ! »
    C'est plutôt surprenant, nous terminons la soirée, et c'est à ce moment-là que je prends la mesure de ce qui se passe et que j'ai ce long temps d'instrospection.
    Chloe est déjà ivre depuis deux bonnes heures et elle dort sa tête appuyée sur mon épaule. Il m’est possible de consommer une grande quantité d’alcool et de me sentir un peu étourdie, mais je ne vais jamais jusqu'au point d'être complètement saoule comme le fait Chloé. (Ma pochtronne préférée !)

    Jusqu'à maintenant, nous étions asthèmes la semaine et nous ne consommions de l'alcool que les week-ends. Depuis que nous sommes parties à Lille, les rencontres avec nos nouveaux amis se déroulent généralement autour d'un repas et toujours accompagnées de boissons alcoolisées. Je réalise que nous avons normalisé une consommation excessive d'alcool. Je vais devoir veiller à ce que nous ne devenions pas dépendantes de l'alcool, cela serait dommage de devoir nous priver d'un tel plaisir. Demain, je vais en parler à Chloé afin qu'ensemble nous trouvions une solution commune qui nous aide toutes les deux.


    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    mercredi 3 juillet 2024

    Journal de bord 03/07/2024 Retour sur Paris

    On est toujours trop riche quand on déménage.”


    Excusez-moi de ne pas vous avoir écrit plus tôt. Avec notre déménagement retour à Paris et notre emploi du temps quotidien et notre carnet mondain (lol) je ne dispose plus du moindre temps libre. Chloé et moi avons savouré nos amis et cette splendide ville de Lille jusqu'au bout. Une partie de l'adage est vraie : je ne sais pas si nous avons versé des larmes en arrivant, mais il est certain que nous quittons Lille en pleurant. En outre, je déclarais à Chloé que j'aurais pu réaliser mon stage à Calais. A cet endroit, les souvenirs du premier logement auraient probablement été moins glamours.

    Emily et Quentin, qui sont des amis dont je vous ai déjà fait part leurs prénoms dans mon article sur les chatbots (ICI), nous ont invités à leur table avec d'autres amis. Les témoins de mariage de nos otes sont Marie-Dominique (responsable en biométrie) et son mari Thomas (expert comptable). Au cours de la soirée, Emily nous a fait part de son état d'enceinte et de leur attente d'un deuxième enfant (vous connaissez leur premier Léo dessin de Chlo (ICI) ; là il s'agirait d'une fille. Emily et Quentin étaient curieux de savoir si nous serions disposées à être les marraines de leur fille (sans parrain, ou alors l'une de nous sera le parrain LOL). Cette demande inattendue nous a profondément émues. En fin de compte, Chloé et moi avons accepté, à la limite de la petite larme. Malheureuse enfant, deux marraines ! Pour notre filleule, nous allons devoir revenir régulièrement dans cette capitale du Nord, c'est la bonne nouvelle...

    Par la suite, les invitations se sont multipliées, trois de mes collègues médecins du CHU nous ont conviés à déjeuner avec leur famille respective, car oui j'ai développé une certaine amitié avec certaines et certains d'entre eux. Chaque fois qu'ils découvraient Chloé, ils étaient étonnés, car d'après les bruits de couloir du CHU, « je suis une grosse dégueulasse, je suis mariée avec un gars très vieux qui pue mais qui est très riche, d'où mes bijoux et ma voiture. ». En dehors du CHU, d'autres amis, Céline et Jean-Charles, Marie-Dominique et Thomas, ainsi qu'une voisine, Delphine (bibliothécaire), une copine du quartier avec qui Chloé aime bien discuter, nous ont également convié à partager leur  repas.

    Le week-end dernier, nous sommes retournées à Bruxelles où Chloé souhaitait dessiner une place. Ainsi, nous sommes rentrées dans le même hôtel (toujours aussi parfait!) au Juliana Hotel. J'ai finalement eu l'occasion de déguster dans mon fritkot à midi, près de la Grand-Place. (Oui, certaines personnes vont me faire remarquer que c'est absurde... D'accord!!! Personnellement, cela était l'une de mes aspirations et donc voilà!). Cependant, je n'ai pas du tout apprécié la saveur de la graisse de bœuf (suif) et ils l'utilisent pour toute leur cuisine. Même ma saucisse et mon burger avaient ce goût que je n'apprécie pas, le tout accompagné de différentes sauces maison, loin d'être remarquables. Chloé, son opinion : « Pas terrible… » Mais ça va ! » Nous nous sommes rabattues sur le Mac Do, où les frites surgelées étaient exquises.

    Dans la soirée, nous avons dîné au restaurant "Comme chez soi". Ce restaurant est un établissement de Bruxelles. Il s'agit d'un restaurant de cuisine traditionnelle, peu spacieux, mais agréable. La salle à manger est un rectangle long avec un plafond en vitrail très élégant. Nous avons choisi le menu dégustation comprenant cinq plats et nous n'avons trouvé aucun reproche à leur égard, avec des ingrédients de haute qualité. Le plat principal, le pigeon avec des épices de barbier, était savoureux. Néanmoins, j'ai dû demander l'ajout de légumes, ce qui a amélioré celui-ci. Le service est aimable sans être intrusif. Nous avons eu la chance de pouvoir prendre leur dernière bouteille de Griotte-Chambertin Grand Cru 1990 (1 800 €). Cela m'assurait déjà une bonne soirée. Restaurant satisfaisant, mais pas exceptionnel. Effectivement, il est compliqué de prendre un repas derrière le restaurant lyonnais 'La Mère Brazier' le comparatif risque d'être cruel.

    Cela signifie que notre régime doit encore faire preuve de patience. Par ailleurs, je suis arrivée à ces petites réflexions que vous trouverez toutes légitimes et surtout sans aucune mauvaise intention :
    1) Il est préférable d'avoir une personne légèrement ronde qui ressent la joie de vivre plutôt qu'une personne bien faite, certes, mais qui fait la tête toute la journée en raison de sa frustration de ne pas pouvoir se faire plaisir comme elle le souhaite. Donc, étant donné que je désire préserver mes amis et ma chérie... Je suis consciente de mes tâches à accomplir (ou pas exactement!). 
    2) Chloé et moi avons déjà suffisamment d'inquiétude face aux contraintes de la vie quotidienne, il n'est pas nécessaire d'ajouter celle de la balance. 
    3) Il est toujours difficile de dire « Non, merci, je suis au régime ». Cela vexe nos amis. Selon eux, c'est une excuse pour ne pas leur dire que je n'aime pas ce qu'ils ont préparé, ou alors ils estiment que je suis en train de changer en vieillissant et de devenir moins amusante. Afin d'éviter cela et de préserver mes amis de ces moments désagréables, je vais continuer par obligation devoir manger et reporter mon régime à plus tard. 
    4) Qui suis-je en premier lieu pour me mettre en péril. Effectivement, le risque est bien réel. Le fait de priver mon corps de l'énergie nécessaire à son bon fonctionnement risque de causer de graves conséquences, telles que des dommages cardiaques et des affaiblissements musculaires.
    5) Je ne vous mentirai pas : une fois que j'ai un paquet de cahuètes, quelques tranches de saucission et une bonne bouteille de vin rouge de Bourgogne, je suis déjà sur le point de non-retour. Je suis fan de celles qui se métrisent, mais je suis consciente que je ne réussirai pas personnellement et cela n'est pas de ma faute, je suis ainsi ! Selon des chercheurs, cela s'explique par l'endocannabinoïde, une graisse présente également dans les chips. Cette substance serait similaire à l'une des composantes de la marijuana. Cette molécule, qui est produite dans le cerveau et associée au plaisir, serait également fabriquée dans le système digestif.
    Après avoir examiné cette preuve scientifique indéniable et surtout incontestable, vous êtes maintenant plus conscient des raisons pour lesquelles Chloé et moi n'avons pas commencé notre régime. Par sacrifice ! Par amour de l'autre, et bien évidemment pour raison de santé !

    Nous avions un rendez-vous avec la propriétaire le mardi 2 juillet à 10 h afin de faire un état des lieux et de remettre les clés. En raison de la peinture sur la porte du couloir (ICI)   et de l'œuvre d'art (crocodile ICI) dans les toilettes, je ne prévoyais pas de recevoir la caution de mes parents, mais cela m'importait peu. En réalité, la propriétaire a été enchantée par la peinture de Chloé sur la porte. Elle a estimé que cela apportait une plus-value à son logement, cela le modernisait. Quant au crocodile dans les toilettes, elle nous répond : « Cela est drole et tout petit si cela ne plait pas à mes prochains locataires ils pourront toujours l'enlever.». L'avant veille, j'ai fait appel à une entreprise de nettoyage pour effectuer un nettoyage complet de l'appartement. Encore une fois, la propriétaire a insisté pour me rembourser, avec toute sa gratitude pour avoir pris soin de son bien. La caution et le remboursement de la société de nettoyage ont été obtenus, ce qui me donne un bilan positif et une pluvalue inattendue ! Les clefs remises, dans la voiture, Chloé n'a pas pu retenir ses larmes.

    Après avoir suggéré à Chloé de déjeuner une dernière fois à Lille, et de partir ensuite elle a choisi de partir immédiatement et de déjeuner sur la route. J'avais un peu peur du trafic routier, mais non, le trajet s'est déroulé sans encombre. Nous nous sommes arrêtées une petite demie heure sur l'A1 pour nous restaurer un peu et me détendre les jambes, et nous sommes arrivées à Paris à 17 heures 15.

    Mercredi, Chloé a repris son travail tandis que j'ai commencé un stage d'été (par choix, job d'été) pour le mois de juillet au département de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à la Pitié Salpêtrière à Paris 13e. La rémunération est nettement inférieure à celle de la pharmacie de l'année précédente, mais le travail est bien plus captivant. Le CHU désirait que je travaille les deux mois, (lol) mais non, un mois, c'est déjà bien. Le mois d'août est réservé à nos vacances avec ma famille new-yorkaise.

    La suite une prochaine fois...

    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til