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  • mardi 27 mai 2025

    Journal de bord 27/05/2025 Désir, parcours, transformation.

    “Le temps façonne l'avenir, mais le désir sculpte le présent.”

    Moi (lol) / Juste entre nous 2

    Je ressens en moi le désir brûlant de plonger plus tôt dans l’univers de notre blog, afin de partager avec vous nos éclats de joies. Pourtant, le temps, tel un tyran insaisissable, m’a fait défaut. 

    Chloé, récemment couronnée des honneurs académiques, se trouve désormais submergée sous un océan de travail, et elle s’en réjouit. Elle me confie que son stage en management lui offre une richesse d’expérience, lui permettant d'orienter son équipe avec davantage de compétence, bien que la perfection, hélas, demeure un horizon lointain.

    Quant à moi, mon propre chemin s’est également tracé de manière satisfaisante, mais une frustration sourde s’insinue en moi vis-à-vis de cet examen. Une année entière de révisions acharnées, de sacrifices incommensurables, pour un examen d'une telle banalité, voilà qui me laisse perplexe et en colère. Cela frôle l'indécence. Jamais je ne me suis sentie en danger, aucune montée d’adrénaline ne m'a visitée, et à aucun moment, je n’ai eu à puiser dans les recoins les plus sombres de ma mémoire. Je suis convaincue que j’aurais pu triompher de cette épreuve dès ma quatrième année de médecine. Il m’est difficile de comprendre comment 20 % de mes camarades échouent à un tel examen. Bien que Zabeth ait raison de dire que l’examen n’est qu’une étape, que cette grande révision est destinée à me préparer à l’efficacité dans mon futur rôle de médecin généraliste, et plus particulièrement de pédiatre, il est impensable de me convaincre qu'ils ne se sont pas moqué du monde. A la fin de mon oral, les jurés m’ont annoncé que j’avais brillamment réussi mon ECOS-ECN. Je peux donc enfin envisager l’internat, une fois ma dernière UV obtenue, prévue pour la fin de juin. Je compte postuler pour un poste d’interne pour le mois de juillet, profitant du fait que Chloé est en pleine activité. Ce sera une occasion précieuse d'accumuler de l'expérience dans ce nouveau rôle, un atout pour ma carrière à Lausanne. Je recevrai mon classement final de mon externat début septembre, mais cela m’importe peu, car je n’ai pas l’intention de rester en France. De surcroît, avec la réforme en cours, ce classement perd de son poids, permettant à quiconque de postuler où bon lui semble. J’aspire à me hisser parmi les dix premiers, mais je dois bien avouer que c'est surtout mon orgueil qui me pousse (je suis consciente que ce n'est pas la qualité la plus enviable).

    De nombreux amis médecins, dans leur bienveillance, se sont mis à me prodiguer une multitude de conseils concernant la rédaction de ma thèse, partageant avec moi leurs expériences teintées de regrets, évoquant le temps perdu dans des démarches parfois vaines. Plutôt que de m'en remettre à une approche empirique, j'ai décidé de prendre le parti d'un apprentissage structuré en suivant quatre cours dispensés par une maîtresse de conférences. Mon but : démystifier cet exercice redouté en intégrant les exigences du système académique, tout en m'appropriant les règles, explicites et implicites, qui le régissent. J'aperçois déjà certains d'entre vous, réfractaires à cette démarche, qui s'exclament avec une certaine désinvolture : « Nul besoin d'aide, personnellement, j'ai réussi seule et cela m'a parfaitement réussi. » Mais je ne me considère pas comme le pingouin glissant le plus loin ; je dois composer avec les atouts qui sont les miens.

    Pour Chloé, la peinture ne l'attire guère en ce moment ; elle commence à ranger son matériel en prévision d’un déménagement imminent. Nous voilà replongées dans sa phase photographique. Je ressens alors une pointe de frustration, me retrouvant souvent dans le rôle de potiche ou de plante verte.

    Chloé s'est engagée dans une quête de renaissance pour notre blog, réinventant le format des images et veillant à leur protection. Cette initiative, loin d'être anodine, implique que je me retrouve à devoir investir mon propre temps libre dans la réécriture des pages fixes, dès que l'opportunité se présentera à moi. Il est manifeste que des transformations se dessinent, tant au niveau de la typographie, qui se révèle désormais plus lisible, qu'en ce qui concerne le contenu et la mise à jour des données. Car, finalement, nous ne sommes plus ces deux adolescentes errant dans le XVIᵉ arrondissement de Paris, mais une directrice artistique dans le domaine de la bijouterie de luxe et une doctorante en médecine, prêtes à embrasser nos nouvelles identités avec toute la complexité que cela implique. Bientôt, nous nous établirons à Lausanne, un nouveau chapitre qui promet d’enrichir notre parcours : un nouveau pays, une nouvelle ville, un nouveau logement, de nouvelles fonctions, et tant d'opportunités à explorer.

    Pour célébrer l’obtention de son diplôme en management, j’ai eu la chance de dénicher deux places pour le premier match d'Iga Swiatek à Roland-Garros (ma chère est une fervente admiratrice de cette championne). Cela n’a pas été une mince affaire, car la star jouait à midi, alors que j’étais de garde la nuit précédente. Mais que ne ferais-je pas pour ma bien-aimée ?

    Iga Swiatek affrontait la joueuse slovaque Rebecca Šramková. Notre championne a su s’imposer 6-3, 6-3. Cependant, ce score ne reflète guère la difficulté du match, car Iga, à l’inverse de ses habitudes, a commis de nombreuses fautes directes, tandis que la slovaque a, à plusieurs reprises, illuminé le court de ses fulgurances, faisant vaciller notre championne. Je viens de dénicher des places pour le prochain match d'Iga demain à 11 heures. Là encore, je ne serai guère en forme, étant de garde ce soir.

    Pour célébrer ma réussite à mon ECOS-ECN, j’ai cédé à une impulsion : une montre suisse vintage en or rose, celle que vous voyez sur la photo (grâce à Chlo, me précise-t-elle). Je tairai le prix et la marque, mais pour les curieux, sachez que les initiales sont V.C. Je ne suis pas toujours d’une grande rationalité en matière d’accessoires—qu’il s’agisse de lunettes de soleil, de sacs à main, de montres ou de chaussures—mais finalement, il me faut bien quelques défauts pour éviter que vous ne pensiez que je suis parfaite.

    Nous continuons nos efforts, et, sans l’ombre d’un doute, nos kilos s’éclipsent progressivement. Chloé, dans sa quête d’harmonie, aspire à retrouver son poids de forme avant notre migration vers Lausanne. Pour ma part, il ne me reste plus qu’un kilo à perdre ; un défi qui semble à ma portée, malgré les écarts prévus pour ce week-end. Samedi soir, nous serons réunies au club des filles, autour d’un repas qui s’annonce savoureux, et dimanche, nous nous rendrons chez mes beaux-parents, en compagnie de mes parents, pour célébrer ensemble la réussite de nos examens respectifs. Ainsi, entre ces réjouissances, l’effort et la discipline se heurtent à la joie des plaisirs
    partagés, marquant cette période de transition de nuances délicates.

    A vous tous, je vous souhaite une excellente semaine.

    A Bientôt,
    Chlo & Til 

    lundi 5 mai 2025

    Journal de bord 06/05/2025 Réalisation de ses rêves, introspection.

    “Les rêves, semences de notre être, nourrissent notre voyage vers l’authenticité. ”

    Moi (lol) / Juste entre nous 2

    Quelques petits mots de notre actualité.

    Dans l'écrin de notre existence actuelle, un souffle de bonheur s’est glissé, tel un rayon de soleil se frayant un chemin à travers le brouillard. Chloé, resplendissante, retrouve avec une joie palpable son univers à la bijouterie ; tel un enfant, elle était impatiente de retrouver son poste et ses collègues. Dans un élan presque instinctif, je me suis surprise à chercher son cartable, désireuse de l’aider à gravir les échelons de sa quotidienneté (humour !). Au-delà de l'humour, c'est une véritable satisfaction qui m'envahit de la voir éclore ainsi. Elle ne cesse d'affirmer sa passion pour le sport, jonglant entre ses sessions de running, le saut à la corde à sauter et les coups de poing de ses entraînements de boxe. Un vrai Valbuena en gestation.

    Chloé tient à exprimer ses excuses les plus sincères, mais le temps lui a manqué pour concevoir une illustration de qualité pour cet article.

    Quant à moi, je me trouve dans le mois décisif, ce moment charnière qui hante mes pensées. Mes révisions s'organisent, méthodiques et appliquées, mais le stress, ce compagnon indésirable, commence à faire son nid dans ma conscience. Je ressens une sorte de gêne à solliciter l’aide des âmes bienveillantes qui m’entourent. Zabeth, Irène et même mes parents se montrent attentifs à mes besoins. Mon père, dans un élan de soutien, m’annonce un petit virement, comme si l’argent pouvait soudainement devenir la clé de mon succès. Pourtant, il me faut garder la tête froide ; ne dramatise-t-on pas souvent ces enjeux ? Relativisons : je ne me prépare qu'à un examen de fin d'internat. Nombreux sont mes confrères et consœurs à parler de l’examen d’entrée à l’internat, mais pour ma part, je préfère célébrer les connaissances acquises avant d’échafauder des projets d’avenir.

    Environ 6 000 étudiants se prêteront à l’épreuve des Épreuves Classantes Nationales (ECN), parmi lesquels 4 700 seront couronnés de succès, ce qui représente un taux de réussite de 80 %. En somme, il ne s’agit pas d’un prix Nobel, mais que d’un passage vers un horizon que je m'efforce de construire, étape par étape.

    Si je devais vous évoquer ma pratique sportive, il me semble essentiel de préciser que, si mes deux paires de runnings demeurent mes fidèles compagnes de chaque jour, j’ai récemment intégré des cours de natation à mon emploi du temps. Plongée dans cette nouvelle routine, nous avons exploré les méandres de l’eau, maniant des flotteurs comme des objets afin de mieux faire travailler localement les muscles. Le bilan ? Des douleurs omniprésentes. Je suis courbaturée de la tête aux pieds, comme si chaque muscle de mon corps s'insurgeait contre cette nouvelle exigence.

    Pourtant, au-delà de cette souffrance, je découvre un véritable puits de jouvence. L’eau, avec sa force apaisante, me permet de me déconnecter totalement, d’échapper aux préoccupations du quotidien. Dans cette immersion, je recharge mes batteries, renouant ainsi avec une vitalité insoupçonnée. C’est dans ce ballet aquatique que je trouve une forme de liberté, une évasion salvatrice qui nourrira mes aspirations.

    Amandine, l'une de mes fidèles lectrices, me questionne : pourquoi ces vies rêvées, ces idéaux souvent inaccessibles semblent-ils se dérober à nous, même lorsque nous nous efforçons de les saisir ?

    Nos rêves, ces fragments de notre être, germent des profondeurs de notre existence intérieure. Ils émergent d'une étincelle, d'une graine délicate semée dans le terreau fertile de notre enfance. Je désire ici faire écho à cette réflexion en partageant mon expérience et celle de Chloé. Pour ma part, c'est l'acte simple, mais chargé de symbolisme, de réparer un bras de poupée ; enfin, c'est surtout cette injustice que certaines personnes ne puissent pas soigner une poupée qui a éveillé en moi le désir de devenir pédiatre. Ce rêve, loin d'être un caprice, a nourri mon imagination et fait vibrer mon esprit à travers mes jeunes années, me poussant inexorablement vers l'horizon de mon avenir.

    Cette aspiration, je la considère comme un fil rouge, une boussole qui guide mes pas hésitants. Elle m’a incité à élaborer des projets tout au long de ma vie, qu'ils soient immédiats, à moyen terme ou façonnés pour l'avenir. J'ai dû établir des paliers, chaque étape se montant en un escalier menant à mon idéal. En préservant la flamme de mon rêve, j’ai accordé à ma vie future une sérénité que tant d’êtres semblent désirer en vain. Cette quête, cependant, est pavée d'embûches, où nos pensées sombres et notre découragement surgissent tels des spectres menaçants. Les rêves agissent alors comme des leviers puissants, permettant de se distancier de nos entraves psychologiques. Ils dynamisent nos ressources intérieures, nous aidant à affirmer nos capacités et à croire en nous-mêmes.

    Etre accompagnée dans cette quête est essentiel pour construire un projet solide. Zabeth et Irène ont su m'aider à identifier des étapes claires vers la réalisation de mon objectif. Cela a renforcé ma confiance en moi, comblé mes manques et m’a permis d’avancer avec assurance. Ainsi, chaque bilan que nous faisions avec Zabeth me révélait que mon défi se transformait en tremplin, me permettant de forger un projet de carrière qui, au départ, n’était qu’un rêve d’enfant.

    Prenons comme second exemple celui de Chloé. Son désir ardent de vivre de son art l’a poussée, dès son jeune âge, à suivre des cours de dessin et d’arts plastiques auprès de professeurs renommés, dans l'espoir d'intégrer les écoles qu’elle convoitait. Ensemble, nous avons œuvré à l’obtention de son baccalauréat, une étape cruciale pour accéder à ces écoles. Malgré son talent indéniable, Chloé s’est investie avec une détermination sans relâche pour décrocher son diplôme. Finalement, elle a attiré l’attention d’une galeriste de renommée mondiale, intéressée par sa peinture. Cependant, alors qu'elle touche enfin à son rêve, Chloé réalise qu'elle préfère son travail de dessinatrice en bijouterie à celui d'artiste peintre. Cette ironie de son parcours souligne une vérité essentielle : il est impératif de rester flexible face aux évolutions de nos désirs.

    Nous pouvons donc constater que, dans l’évolution de notre projet, il convient de s’interroger avec rigueur : pourquoi désire-t-on être, faire ou développer ? Chaque rêve dissimule une multitude de bénéfices secondaires que nous cherchons à acquérir. Quels besoins, quelles valeurs ce rêve satisfait-il véritablement ? Pour beaucoup, cette introspection n’est pas aisée, et mettre en lumière les motivations profondes qui nous animent peut sembler une entreprise ardue.

    Aspirer à réaliser un rêve exige une écoute profonde et bienveillante de soi-même. Il s'agit de reconnaître et de célébrer les valeurs qui illuminent notre existence, de cultiver les passions qui nous inspirent, tout en demeurant lucides sur nos forces et nos limites. Vivant ainsi nos rêves, nous engageons un acte de liberté, une affirmation de notre authenticité.

    Il est crucial que nos aspirations soient ancrées dans le champ du réalisable ou, à tout le moins, de l’adaptable. Si, par un moment d’égarement, je me laisse emporter par le désir d’embrasser la carrière d’une chanteuse telle que Céline Dion, en connaissant pourtant les limites de mon don vocal, il devient clair que cette ambition est vouée à l’échec. La réalité de mes capacités vocales se veut cruelle ; il est donc fondamental de naviguer entre le rêve et la vérité, dans une quête d’authenticité exempte d’illusions.

    Vivre ses rêves, c'est d’abord les définir, les verbaliser avec courage et les partager avec autrui. C’est dans cette confrontation au monde que ces aspirations prennent chair, s’épanouissant en projets concrets. À ce moment crucial, la curiosité s’avère essentielle : elle nous incite à nous informer et à tisser des liens avec des âmes audacieuses qui, elles aussi, ont osé poursuivre leurs rêves. Peu à peu, le projet germe en nous, s’enrichissant de réflexions profondes, se transformant au gré des défis inattendus qui jalonnent notre parcours. C’est cette alchimie entre nos aspirations et les réalités du monde qui forge notre existence, métamorphosant nos désirs en une quête authentique et lumineuse.

    Chaque rêve que nous chérissons est une promesse faite à notre être, une invitation à l’audace et à la découverte de soi. Si tous nos rêves ne sont pas réalisables, peu importe ! Les rêves inaccessibles – souvent des fantasmes – sont tout aussi précieux, car ils nous offrent l’opportunité de nous épanouir, de nous évader par la pensée. Se projeter, c’est déjà en partie se réaliser. C’est dans la tension entre l’idéal et la réalité que se produit la vraie croissance. En nous livrant à cette introspection et en nous entourant de ceux qui partagent notre chemin, nous cultivons non seulement nos ambitions, mais aussi un espace propice à la transformation, où chaque rêve, nourri et éclairé, devient une pierre angulaire dans la construction de notre identité.

    Voilà pour cette petite réflexion du jour.

    La sombre nouvelle qui vient clore cet article est que, durant les quinze jours à venir, je ne suis pas certaine de pouvoir rédiger un nouvel écrit. Il est vrai que rien n'est définitif. Je vais m'efforcer de demeurer dans ma bulle, de me retrancher dans cet espace confortable, afin de maximiser mes chances et de mener à bien mes dernières révisions. Celles-ci sont cruciales, car elles m’offriront cette sérénité nécessaire pour aborder l’examen, sûre de moi, convaincue d’avoir donné le meilleur de moi-même. Je vous tiendrai informés dès que cela sera possible. 

    Si je ne devais pas publier, je vous souhaite à tous deux semaines d'une belle intensité. 

    A Bientôt,
    Chlo & Til