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  • dimanche 31 mars 2024

    Journal de bord 30/03/2024


    Il est plus doux de donner que de recevoir.


    Un temps mausade, pluies et vent au programme. Une semaine caractérisée par un accord amiable avec notre amie Eva, galeriste niçoise, qui, entre nous, est très très gentille avec nous.
    Chloé devra peindre encore une autre toile et cela mettra définitivement un terme à ce contrat.

    Je vous offre ce petit moment d'introspection, sur notre vie de couple ici à Lille et sur ma petite personne suite à la visite d'Irène.

    Irène nous a souligné le fait que les personnes créatives sont plus susceptibles de développer des maladies mentales. Qu'il y aurait une corrélation entre créativité et maladies mentales. Les artistes sont davantage exposés à la schizophrénie, à la dépression ou aux troubles bipolaires. Nous avons quelques exemples connus : Les crises hallucinatoires de Rimbaud ; les phases maniaco-dépressives de Goethe, Nerval, Schumann ; l'angoisse de Munch ; la dépendance aux drogues de Coleridge, Baudelaire, Cocteau ; les frasques caractérielles de Michel-Ange ou les excentricités de Satie ; les tendances suicidaires de Gauguin, Van Gogh, Woolf ; l'effondrement de Nietzsche ou Camille Claudel ; la schizophrénie d'Artaud ; la dépression de Beethoven En littérature, en peinture, en musique, on pourrait allonger à l'infini la liste des personnalités d'exception chez qui génie et folie se sont côtoyés. L'exaltation créatrice se mêle alors à la mélancolie, à la manie, au délire. Ces destinées hors du commun posent cette question centrale : la Création puise-t-elle toujours sa source dans la souffrance intérieure ? Irène tu as deux heures ! (LOL)

    Mais revenons à notre couple, Chlo et moi…
    La ville de Lille nous offre une vie équilibrée et épanouissante. Nous sommes contentes de peu de choses, le désir immédiatement comblé nous donne l'opportunité de savourer l'existence. C'est de ces petites choses que notre philosophie moderne tire son inspiration. En profitant de ce charme intemporel ou de l'esprit de l'instant sans souvenir et sans jugement, nous avons la chance de vivre une existence remplie de bonheur, une vie consacrée à la grâce et à la légèreté, sans effort et sans inquiétude d'avenir.
    La vie est surprenante, nous provenons d'un des quartiers les plus beaux de Paris, mais Chlo et moi aimons notre tranquillité sans être trop extravagantes. Un refuge qui se distingue du vacarme de l'ancien appartement luxueux de mes parents. Je réalise que la discrétion est une vertu sous-estimée, face à cette vanité. Comment peut-on éprouver une telle satisfaction ? En fin de compte, je vais aimer Spinoza, convaincue que la joie persiste malgré l'absurdité de la vie.

    Effectivement, il est fréquent de se poser de nombreuses questions : Comment tenir compte de ses désirs et de renforcer sa volonté ? Comment favoriser une meilleure relation avec soi-même et les autres ? Comment favoriser l'augmentation des plaisirs qui apportent de la joie ? En fait, est-ce que la question principale ne serait pas liée à l'émancipation humaine avant même celle du couple ? Il est important de noter que l'équilibre entre travail et vie personnelle ne se limite pas à la gestion du temps ; il concerne également l'harmonie et la satisfaction dans toutes les facettes de notre vie personnelle et professionnelle. Il sera nécessaire que nous acquérions la capacité de mener une vie équilibrée en incluant également des moments que nous gardons dans nos mémoires et qui apportent une touche de couleur à notre existence.

    Après ces quelques mois passés ici à Lille, notre équilibre et nos priorités ont changé en fonction de notre présent. Chloé n'a plus l'intention de devenir artiste peintre. Quant à moi, j'ai toujours le désir d'être pédiatre, mais… M'engager dans une activité caritative, bien sûr, mais peut-être à temps partiel, peut-être occuper un poste sédentaire aux urgences pédiatriques ou en tant que pédiatre généraliste… Toutefois, ne nous pressons pas, je dois achever mon stage et finir ma 6e année, et ensuite mes quatre années d'internat (l'État français nous demande une année supplémentaire en internat !).

    Il est indéniable qu'Irène est une amie précieuse, je l'emploie comme une « coach ». Grâce à son expertise approfondie en tant que psychiatre, je me sens à l'aise et je bénéficie d'un soutien précieux dans ma gestion des troubles d'anxiété de Chloé. Cela englobe également les émotions que je peux ressentir lors de cette assistance et comment l'aborder. Le but de ces différentes conversations est de ne pas me retrouver seule face à mes questions, réflexions, incertitudes ou difficultés. C'est un moment où je poursuis à découvrir davantage sur ma chérie et sur moi-même.Irène n'est pas Dieu non plus, elle est mignonne, mais aussi un peu naïve ! Elle pense pouvoir nous appâter avec des sucettes… A nos âges, est-ce bien raisonnable ? Nous croit-elle atteintes du syndrome de Peter Pan ? (Et toc !) Revenons à des choses plus terre à terre…

    Après avoir entendu parler d'un restaurant modeste qui présente une exposition de 34 fresques du chef-d'œuvre de Michel-Ange, ma chérie m'a conduit au Shack. (J'ai des larmes en écrivant ces lignes. Sont-elles de joie ? Ou d'en être sortie vivante ? ) Alors, c'est très certainement bien pour les étudiants boursiers, car c'est très très jeune, mais vous allez découvrir le lieu…

    Lorsque nous sommes arrivés, une jeune femme nous explique que c'est une cuisine dans l'air du temps (si quelqu'un peut me donner une explication sur ce que cela signifie !) Et qu'il s'agit d'un concept de restauration inédit. (Je ne sais pas pourquoi, mais j'apprécie de moins en moins l'établissement !) Elle nous présente la seule table du restaurant en vitrine (MDR, ce n'est pas une plaisanterie), ou au bar. Nous avons choisi cette deuxième suggestion. Elle nous a placées à une table d'hôtes spacieuse à l'entrée du bar. L'atmosphère est plus que cool (Oh, pour être cool, c'est cool ! L'herbe doit être fournie gracieusement au personnel).

    Nous n'avions pas beaucoup d'options en matière de vin, mais cela aurait pu être pire : un Bourgogne Pinot Noir 2015 Domaine Humbert Frères (52 €), sauf que le vin (rouge) était glacé, et la serveuse me demande : «Si tu veux, (car oui, elle me tutoye d'après Chloé, c'est pour être plus cool !) je peux mettre la bouteille au micro-ondes pendant quelques instants. » Wow… Cette fille me fait peur. J'ai demandé à Chloé si elle allait repartir sur son balai volant ? Ou si c'était une femme de Daesh ? Pour être aussi cruelle et vouloir me provoquer une attaque cardiaque. (Pff… Chloé riait aux larmes).Le tout avec un fond sonore assourdissant qui recouvrait nos voix. Le nom de l'orchestre devait être : « Let's Get Out Of This Terrible Sandwich Shop. » Après 20 minutes d'attente, car d'après la serveuse, nous étions là au mauvais moment, à l'heure de pointe (Oui, bien sûr… nous sommes sans gène, venir vous importuner à 20 heures dans un restaurant, et de surcroit, pour diner... Non, mais où va-t-on ?)

    Je me suis confrontée à du poulet (trop cuit, pas très bon) et ma chérie a consommé un poisson frit sans saveur ! (identique à celui de McDonald's).
    Alors que je me plains de la qualité de mon plat, notre voisin de table, le militant écolo à l'hygiène douteuse, commence par me faire la morale que consommer de la viande est néfaste pour la planète.

    Je lui ai répondu que la viande, ce n'est rien. J'adore aussi prendre l'avion !
    Je me refuse à pratiquer cette dissonance cognitive actuelle.
    La surresponsabilisation individuelle m'ennuie ! Je sature de l'écologie et de ses petits gestes. Je ne dis pas que l'action individuelle ne sert à rien, mais cela ne suffira pas à sauver la planète.
    Dire qu'il suffit de se changer soi-même pour changer le monde, c'est faire croire aux gens qu'ils n'ont pas besoin de la politique. En plus d'être incorrect, ça plait bien à la caste des politiques-politiciens, car cela leur garantit leurs privilèges : pas de vague. Mais moi, les vagues, j'aime trop ça ! Nous sommes insérés dans une société mondialisée et donc dépendants les uns des autres. L'organisation de cette société repose sur un système politique multi-échelles. L'écologie est donc politique. Tant qu'une logique de changement collective ne sera pas mise en place, j'aspire à dîner sereinement en dégustant la viande de mon choix. Bonne soirée.

    D'après Chloé, Lorsque j'eus terminé ma tirade, le gars était devenu blème (lol), nous ne l'avons plus entendu. Ecuries nettoyées (expression de Zabeth) ou si vous préférez, problème éradiqué !

    Nous avions le droit, dans notre menu, à deux desserts faits maison à base de brownies. Ce n'était pas le pire ! Même si... enfin, je ne vais pas toujours raler ! quoique...
    D'après Chloé, le tarif est excessif pour ce que nous avons mangé ! (124 €)
    Mon avis : un McDonald's aurait été plus plaisant, et l'exposition ne contrastait pas avec le reste !

    Le week-end prochain, nous sommes invitées à une exposition où il y aura deux artistes et amies de Chloé. Je ne suis pas une grande fan de ces expos gratuites qui se vantent de présenter un grand nombre d'artistes locaux, et surtout avec l'animation musicale. (Wow, génial ! Souvent, ce genre d'exposition est médiocre, mais en plus, tu ressors avec la tête comme une citrouille). Allons-nous dépasser la qualité du Shack ? Difficile de faire pire me direz-vous  !!!

    Pour vous, nous sommes toujours prêtes à nous surpasser dans l'accumulation des couacs et des ratés en tous genres. Vu notre niveau d'incompétence du moment à trouver une bonne exposition, encore un petit effort et nous devrions recevoir un appel de l'Élysée. Le cabinet ? Peu importe, tant s'il y a l'incompétence, nous avons toutes nos chances !!!

    A vous tous, mes ami(e)s, je vous souhaite une excellente semaine !!!

    A Bientôt,
    Til.

    dimanche 24 mars 2024

    Journal de bord 21/03/2024

    Il faut être soi-même pour pouvoir aimer.

    L'article de cette semaine combine anthropologie autocentrée et Psychologie cognitive.
    Cette discussion est plus complexe à résumer que la précédente ( les chatbots I les chatbotsII), car le sujet est moins explicite, moins précis.

    J'ai toujours l'impression de grandir lorsque je médite sur le mental ou l'esprit, le cerveau… Platon, Pythagore, et Aristote, tous ces philosophes influents ont exploré la psyché en leur temps, comme quoi…

    Nous avons eu le privilège d'accueillir Irène, une amie de famille psychiatre (oui, personne n'est parfait !) venue sans sa famille, car une psy doit aussi parfois décompresser. Pour ces deux jours passés ici, elle a préféré dormir au milieu du capharnaüm de Chloé (la pièce de travail) plutôt qu'à l'hôtel.
    Suite à une brève promenade et à une présentation de la ville, nous nous sommes retrouvées chez "Le Jane". La cuisine fait partie de la culture, et vous me connaissez, toujours soucieuse d'offrir un apport culturel à mes hôtes avec un sens du sacrifice et d'une énorme dévotion. 
    (N'allez pas vous imaginer que… Non… C'est pour faire plaisir uniquement !) Petite digression, grâce à mon activité physique, je parviens à maintenir mon poids, alors que ma chérie a pris 6 kg. «C'est le mariage qui épanouit », me dit-elle… (Mmm… cela doit être ça !). Selon une université américaine, rester plus mince que son conjoint est un signe d'un plus grand amour. Le bonheur passerait-il par notre miroir ? Et par le pèse-personne ?

    De nombreuses copines et copains et ami(e)s, ainsi que certains membres de sa famille, interrogent Chloé sur la raison pour laquelle, malgré son talent, elle n'est pas autonome en tant qu'artiste peintre, de ne pas s'engager dans le domaine de l'entrepreneuriat.

    Chloé fait un job qu'elle aime, elle a un super patron et des collègues de travail qu'elle apprécie. Chloé nous dit vivre assez mal cette obligation de devoir se justifier auprès de tout le monde et être complètement angoissée de devoir remettre deux toiles par an à la galeriste. En précisant : « Heureusement que cela n'est pas pour payer les factures, sinon je serai morte de trouille et je regrette d'avoir signé ce contrat ! »

    Je prends connaissance du problème devant Irène. 
    (Super, j'ai juste envie de t'étrangler, mais je t'aime ma Chlo!). Je vais contacter Eva (directrice de la galerie), nous avons eu un bon contact, et nous allons discuter de la manière dont nous allons pouvoir annuler ce contrat.

    A présent, en cas de problème, la mère de Chloé (avocate) cherchera à rompre ce contrat. Je ne veux pas que ma chérie développe un trouble de l'anxiété, alors que cela devrait être uniquement bénéfique, un plus pour son épanouissement.

    Mais revenons à cette question qui est désagréable à Chloé, qu'elle perçoit comme une agression, et qui l'angoisse.

    Selon Irène, Chloé perçoit cette question comme une interrogation intrusive. Cette question l'affecte, elle engendre des douleurs et de l'anxiété. Elle l'oblige à se poser des interrogations perturbantes à son égard, et comme elle a une tendance à être anxieuse, ces pensées reviennent sans cesse et peuvent devenir plus ou moins obsessionnelles et venir la hanter sur des durées variables.

    Les artistes sont souvent des gens hypersensibles, ils ressentent plus fortement les émotions. Ça fait des peintres de grande qualité, mais derrière des êtres souvent anxieux. Des études lient talent créatif et problèmes de santé mentale, même si le mécanisme exact demeure un mystère. (Bon... nous voilà averties) Cela dit, les circuits du cerveau qui sont à l'origine de la créativité sont les mêmes que ceux de la maladie mentale, donc être créatif peut accroître le risque de maladie mentale, nous précise Irène. Le lien entre dépression, bipolarité et la créativité est avéré.

    Ce qui est drôle quelque part, c'est que nous sommes tous des artistes en herbe. La créativité apparaît dès nos premières années, au moment où, jouant avec des poupées, des bouts de bois, des robots ou des petites voitures, nous nous laissons porter par notre imaginaire pour inventer des histoires. Pourtant, il est clair que, face à elle, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. La créativité est expliquée par une activité plus importante du cerveau droit, supposé plus émotionnel. Or, les deux hémisphères cérébraux sont également impliqués. Notre potentiel créatif est tributaire des aléas de notre développement psychoaffectif, du comportement de notre entourage et de nos croyances.

    Si je prends ton cas, toi Til, oui, tu n'es pas parfaite, tu es persuadée que tes bons résultats dépendent essentiellement de ta brillante intelligence ainsi que de ta mémoire éléphantesque, mais très peu de ton imagination. Tu finis par ne développer que superficiellement ton potentiel créateur. Même si, au départ, tu étais douée comme Chloé. 
    (Mmmm, elle n'a pas vu mes dessins d'enfant !) 
    Certains traits de personnalité sont favorisés par notre éducation, notre environnement. Il s’agit de la curiosité, de la tolérance, de l’intérêt pour les autres cultures, de la conscience qu’il n’y a pas « la » mais « des » solutions, de la persévérance, de l’audace. L’aptitude à ressentir intensément des émotions, positives ou négatives, jouerait également un rôle important. Pourtant, bon nombre de créateurs présentent des traits de personnalité nettement moins sympathiques : Paranoïa, dépressivité, anxiété, narcissisme outrancier, tempérament asocial…

    Si les génies qui ont révolutionné les idées, les sciences ou les arts semblent habités par une sorte de grâce, la distance entre eux et nous est peut-être moins énorme que nous le croyons. Tout artiste est d’abord un artisan consciencieux. Dans la création, il y a plus de travail que d’illumination. Newton n’a pas découvert le secret de la gravitation en regardant tranquillement une pomme tomber d’un arbre. Zola était nul en littérature à l’école. Les inventeurs d’exception sont des êtres en recherche, qui réfléchissent sur l’état des sciences ou des arts de leur époque. C’est cet effort quotidien qui leur permet de renouveler les connaissances, les façons de penser, de peindre, de dessiner, de danser ou de cuisiner. Surtout, ils ne perdent jamais de vue que le chemin emprunté compte autant que le résultat.

    La créativité permet de donner sens à notre existence, mais elle ne se  résume pas à la « création artistique ». Pour une personne comme Chloé, qui a tout pour vivre de son art...

    Les peintres doivent continuellement affronter l'inconnu, marqué par diverses incertitudes : Aucun professionnel des arts et de la culture ne peut prévoir avec exactitude comment réagira le public à une œuvre, ce qui va générer des ventes ou encore, quels artistes ont de réelles chances de succès. Cette incertitude à obtenir une quelconque forme de réussite indispose tout particulièrement les professionnels des arts à certaines peurs et à un niveau de stress important.

    L'incertitude, l'impermanence et l'imperfection ne sont pas nos tasses de thé, mais peuvent nous rendre créatifs et sont les conditions non négociables de l'existence. La précarité est un mode de vie qu'on prétend imposer à un artiste : une existence dangereuse. Bien entendu, la précarité concerne l'économie, mais elle concerne également l'existence et les relations. La précarité se dissimule derrière de nombreuses angoisses et paranoïas de notre époque.
    Chloé, quant à elle, veut échapper à toute forme de précarité, à un travail instable, peu rémunéré, soumis aux fluctuations instables des marchés de l'art. Elle n'aime pas prendre de risques ! C'est aussi pour cela que vous êtes soudées l'une à l'autre. Ton côté cartésien, réfléchi et posé, mais aussi ta position sociale et financière la rassure.

    Du reste, Chloé crie haut et fort qu'elle est pleinement heureuse actuellement, mais pas pour l'argent, comme beaucoup de ses copines le pensent... (Cela est important à ses yeux puisqu'elle le dit souvent, précise Irène.)

    Chloé poursuit...
    « Je suis mariée à la plus géniale des femmes, car j'ai le bonheur absolu d'être mariée et bien entourée. Impossible de résister aux soins assidus et à toutes les attentions que m'offre ma chérie. Heureuse et épanouie en amour (sexuellement également). Gagner ma vie pour être indépendante avec un travail que j'aime, surtout depuis que je suis en télétravail, et quoi qu'il arrive, Til est là. Et voyager avec ma chérie, prendre du bon temps, découvrir le monde à ses côtés, rire, faire les folles ensemble, c'est magique.»

    Cela est intéressant, nous dit Irène. Ce qu'il faut entendre, c'est que si la célébrité de Chloé lui apportait richesse, privilège et « immortalité symbolique », le prix mental à payer serait beaucoup plus lourd à gérer, et qu'elle ne souhaite pas devenir artiste peintre.

    Chloé poursuit 
    «Le plus important, peut-être...  Grâce à ma chérie, j'ai pris conscience de la singularité et du caractère éphémère de notre vie. J'apprends à me connaître en tant que femme. Cela fait la différence dans la manière de se voir et de voir les autres. Til m'offre le sens merveilleux de la paix et de l'équilibre intérieur, l'acceptation de moi-même dans mes différences et mon originalité, même s'il me reste du travail sur moi-même à faire. »

    Chloé devient philosophe bouddhiste avec des concepts de pleine conscience et des agrégats ! (LOL) (Bon... Ma réaction était peut-être une réaction de gène et de timidité, mais Irène ne m'a pas raté. LOL)

    Irene : « Je te trouve un peu dure, ma petite Til, car Chloé vient de te faire une déclaration d'amour publique, ce qui n'est pas rien. Chloé doit travailler un peu sur son hypersensibilité, mais il serait peut-être bon que toi tu travailles sur ton intelligence émotionnelle.» Avec un clin d'œil censé adoucir ses propos. (Technique que j'utilise aussi ! )

    Il est indéniable qu'à cet instant précis, je devais avoir un sourire constant, de ceux que Zabeth m'a enseignés quand il s'agit d'opposer aux humeurs variables et imprévisibles de notre interlocutrice, une indifférence enjouée que rien ne saurait ternir. Un ton désinvolte qui rime avec mon sourire. Ce que Zabeth appelle : gérer l'imprévu… Effondrement imperceptible derrière une façade intacte du sourire, même si les propos de notre psychiatre préférée n'ont rien de très tendre.

    Irène a rajouté:
    Les gens ont du mal à comprendre pourquoi quelqu'un qui semble tout avoir peut être dépressif. On pense souvent que la dépression survient à l'occasion d'une difficulté de la vie, et parfois cela arrive, mais souvent, la dépression arrive sans motif clairement identifié.

    Pour finir Irène nous offre sa propre expérience !
    Dans un couple ou famille il y a et aura toujours des problèmes. Pour corriger ceux-ci, il faut savoir d’où viennent les problèmes. Pour vous assurer de mettre en place les actions adéquates, vous aurez besoin d’identifier d’où vient votre déséquilibre. Trouver cet équilibre peut être parfois difficile, mais c’est un investissement précieux pour votre bien-être au travail et votre vie personnelle. Prendre du temps pour soi est essentiel pour équilibrer sa vie. Dans notre société moderne, nous sommes souvent pris dans une spirale de travail et d’obligations, ce qui peut rapidement conduire à un mauvais équilibre entre notre temps professionnel et notre temps personnel. Il est essentiel de trouver un équilibre sain entre nos responsabilités et nos besoins personnels.

    Vous êtes deux jeunes et belles filles majeures, intellgentes avec un amour réciproque cela devrait bien ce passer ! 

    Fin de la consultation, celle-ci est non-conventionnée vous me devez plein de bisous et nous devons changer de sujet.

    Après un bon dimanche reposant et revigorant, demain lundi et comme pour toute semaine qui commence, c’est l’occasion pour nous tous de repartir sur de bonnes bases et de se fixer de nouveaux objectifs.
    Chaque jour présent sur le calendrier et qui représente ces 7 prochains jours est une occasion de faire quelque chose de nouveau, d’inspirant ou de motivant. C’est aussi une chance de remettre tout à plat ou de retrouver au fond de soi la motivation nécessaire pour accomplir ses rêves ! C'est également l’occasion de se fixer des objectifs concrets pour cette semaine afin d'être fier le dimanche soir de tout ce qui a été accompli durant ces derniers jours !

    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    P.S. Pour l'illustration de cet article, Chloé s'est inspirée du tableau d'art abstrait : Vestiges ataviques après la pluie – Salvador Dali, même si elle n'enterre personne… (Pour elle, c'est évident, pour moi, mmm… LOL).

    lundi 18 mars 2024

    Journal de bord 18/03/2024


    Vieillir, c'est une liberté formidable.


    Difficile d'échapper à l'événement majeur de la semaine dernière, à savoir que c'était mon anniversaire.

    Oui, certain(e)s de mes ami(e)s sont un peu taquins, comme vous avez pu  apprécier leurs facécies dans les commentaires ICI. Du reste, je voudrais leur remémorer la belle phrase de l'écrivain Frédéric Sawyer : « A diplomat is a man who remembers a woman's birthday and forgets her age. » « Un diplomate est un homme qui se rappelle l'anniversaire d'une femme et qui oublie son âge. » (Et toc !)

    Dès que je me suis réveillé, ma journée d'anniversaire a débuté. 
    Petit-déjeuner unique préparé à la maison. L'odeur des crêpes se répandit dans l'air dès mon arrivée dans la cuisine. Chloé s'est levée aux aurores (elle qui déteste se lever tôt...) Elle était en pleine effervescence, elle retournait des crêpes, la théière était déjà prête, elle m'a reçue avec des sourires et des câlins. Nous avons savouré un petit-déjeuner succulent.

    A mon retour du CHU, j'ai retrouvé l'appartement où trônait au milieu du salon, un ballon cœur (clin d'œil à Banksy), attaché à un carton.
    A l'intérieur de celui-ci, une bouteille de mon vin préféré (Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos Saint-Jacques Armand Rousseau) était présente. 
    Le tableau peint par Chloé, sa version de "La petite au ballon", représente le point culminant du spectacle. Son tableau est trop trop beau ! Je craque littéralement devant le talent de mon Ange !

    Après une petite sieste, nous sommes allées au restaurant «Le Jane». Là encore, ma chérie avait prévu de belles surprises avec le chef. En outre, ils m'ont préparé mon plat préféré, un tournedos Rossini qui était vraiment délicieux, et en dessert, des profiteroles au chocolat. Le tout était accompagné d'un Gevrey-Chambertin 1er Cru Domaine Tortochot, le meilleur des meilleurs. Chloé connaissant mon attrait pour les lettres, à la fin du repas, elle m'a remis un petit bristole sur lequel se trouvait la citation de Saint Augustin « La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans limites » et en dessous juste un « Je t'aime. Chloé». Je n'avais jamais imaginé un premier anniversaire en couple aussi merveilleux. Le fait de le revivre avec vous J'en suis encore toute émue !

    Pour la suite de cet article, nous allons répondre à vos questions. 
    Alors, d'abord, nous souhaitions exprimer notre gratitude envers vous tous, pour ces échanges généreux que vous nous adressez. 
    Nous sommes ravies de constater que la communauté du blog se développe grâce à un groupe d'internautes communautaires actifs comme : Arnaud, Patrick, L'Anonyme Romain, Pamplemousse Rose, Emily, Quentin, Céline, Albert, MKB D, JOC, Marie, Carole, Sophana. Nous ne pouvons pas citer tout le monde, pour tous les oubliés qui se reconnaîtront, nous vous prions de bien vouloir nous excuser.

    Nous allons peut-être éluder certaines questions, comme celle de savoir si nous avons une préférence pour les culottes ou les strings, ainsi que pour la couleur de nos dessous. Nous ne vous jugeons pas et nous vous aimons malgré votre différence !  (Chloé me dit : « Ah ? T'es sûre ?») Lol ! Mais nous vous conseillons de consulter certaines influenceuses sur Instagram, vous trouverez sans doute chaussure à votre pied ! (Oui..ok... facile, mais c'est moi qui l'ai fait !)
    Nous estimons que ces questions sont inappropriées sur notre blog. (Ca, c'est dit ! )

    Vous êtes nombreux à nous poser des questions sur les coulisses du blog. Nous allons vous expliquer (ou tenter de vous expliquer) tout ça ! (Dit Jamy, comment ça marche ?)

    1.) Comment ce passe le choix des sujets ?

    Jusqu'à présent, les sujets que nous abordons sont directement influencés par notre vie. Nous optons pour le sujet traité les mardis et nous allons travailler dessus tout au cours de la semaine, lorsque nous avons un moment libre. Les articles sont terminés chaque lundi chacune de notre côté, car les lundis, Chloé est à Paris pour son travail et moi ici à Lille, mais grâce à Internet, la magie opère.

    2.) Comment Chloé fait les illustrations ?

    Chloé lit les débuts d'articles (ou pas, lol) et elle réalise les illustrations. Que ce soit des photos, ou des dessins, qu'ils soient réalisés sur papier, sur toile ou sur ordinateur avec son photoshop. Elle prend ensuite des photos numériques de ses œuvres. Par la suite, elle insère notre adresse blog dans les images (petite protection). Par la suite, elle me transmet son travail achevé pour que je puisse l'incorporer dans notre article.

    3.) Quelle est la fréquentation du blog ?

    Nous ne recherchons pas une audience à tout prix. Nous avons la chance d'avoir des lecteurs fantastiques et fidèles.
    Les chiffres sont plutôt encourageants, le mieux que nous puissions faire est de vous offrir un regard sur nos statistiques. Pour que celles-ci soient les plus transparentes possible, le mieux est de vous offrir une saisie d'écran des données des statistiques générales que nous offre Blogger.

    Chiffres du mardi (12/03/2024), notre audience a même dépassé notre précédent record journalier avec 3971 vues. Cependant, cela n'est pas important : habituellement, nous enregistrons entre 900 et 1500 vues par jour.



    4.) Avez-vous une activité de publicité sur les réseaux sociaux ou ailleurs ?

    Il est rare que nous fassions de la publicité. Nous sommes pleinement conscientes de l'effet que cela aurait sur le trafic de notre blog. Mon compte Twitter n'est pas souvent utilisé, mais il m'arrive de mettre en ligne une annonce concernant le nouvel article du moment. Nous serions enchantées de constater que vouss, lecteurs vous nous offrez cette visibilité sur vos plateformes de médias sociaux préférés.

    5.) Gagnez-vous de l'argent avec le blog ?

    Je vais mettre un grand coup de pied dans la fourmillière !
    Un blog n'est pas une source de revenus en soi, il est important de clarifier les choses. Pour gagner de l'argent, il est nécessaire de donner quelque chose de précieux à quelqu'un et en retour, lui, il vous demande de l'argent. Les individus qui exploitent leurs blogs afin de générer des revenus réalisent que la valeur réside dans les produits qu'ils proposent. Par exemple, de nombreux blogueurs réalisent des revenus en affichant des annonces publicitaires, en faisant des images ou en rédigeant des articles sur des produits ou des marques. Cela implique de commercialiser l'audience du blog aux entreprises de publicité.
    Quand Chloé et moi discutons de notre blog, il s'agit du blog fondamental, une sorte de journal personnel. Par exemple, « juste entre nous 2" cela parle de nous, de notre vie, mais lorsque les marketeurs mentionnent le blog, leur attention se porte sur le domaine du marketing. (Nous ne parlons donc pas de la même chose !) Ils veulent essentiellement faire évoluer le contenu du blog et que le blogeur crée du contenu afin de motiver les personnes à découvrir un produit ou une marque, de sorte que les lecteurs puissent ensuite les acheter. Cela concerne le commerce, le merchandising ! Rien de plus. Nous avons toutes les deux la possibilité de vivre confortablement sans avoir recours à cette cherche d'argent. De cette façon, nous avons toujours refusé toutes les offres commerciales qui nous ont été faites (une bonne trentaine aujourd'hui) .

    6.) "Je n'ose pas mettre un commentaire sur le blog, il y a des personnes d'un niveau intellectuel bien plus élevé que le mien."

    La belle affaire ! C'est votre compagnie qui est stimulante. Vous êtes tous beaux et uniques, vous faîtes parti de l'édifice. Vous nous inspirez, nous stimulez, et inversement, nous vous inspirons et stimulons. C'est à notre avis le réel sens de l'amitié où cette fonction est particulièrement présente sur notre blog ! (Du moins nous l'espérons). On a envie de créer ou d'entreprendre des choses ENSEMBLE.
    Je vais également vous rappeler qu'à contrario de Chloé qui est une artiste diplômée et reconnue avec un emploi, elle a une galeriste célèbre à Nice qui expose et vend ses toiles.
    De mon côté, (hum… alors, comment vous dire...) je ne suis qu'une simple étudiante oisive ; certains d'entre vous me qualifient d'intellectuelle, mais en fait, j'ai comme seule passion que celle de vouloir combler mes lacunes et mon ignorance. Je ne saurais que vous citer Emmanuel Kant. “L’intelligence d'un individu se mesure à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.”
     
    L’amitié nous nourrit, nous donne le sentiment de compter pour quelqu’un, d'être choisie pour nos qualités… Nos amies nous rassurent, nous donnent confiance… Bref, nous apportent une « sécurité émotionnelle », donc…

    Encore merci à vous tous d'être nos ami(e)s.

    A Bientôt,
    Chlo & 
    Til 

    lundi 11 mars 2024

    Journal de bord 09/03/2024

    L'être humain croira toujours que plus le robot paraît humain, plus il est avancé, complexe et intelligent...


    Bonjour à tous,

    Un week-end paisible à Lille, comprenant des activités sportives matinales (étirements, running et surtout piscine pour Chloé afin de combattre son petit problème de santé) et une visite d'un musée pour la matinée. Pour le déjeuner, nous essayerons un nouvel endroit. En après-midi, Chlo peindra et moi lecture. Dimanche comme chaque jour de la semaine running pour moi, ensuite nous prendrons le déjeuner à l'appartement et l'après-midi, nous travaillerons sur le blog, moi à la rédaction de l'article que vous lisez actuellement et Chlo à la réalisation des illustrations. Ensuite, nous ferons de la peinture pour Chlo et lecture pour moi.

    Alors,
    À la suite de notre début de matinée sportive, nous avons visité le musée d'histoire naturelle où nous avons acquis de nombreuses connaissances sur les animaux d'autrefois et d'aujourd'hui. Même si nous ne sommes pas de grands fans de taxidermie, le musée renferme une collection plutôt impressionnante d'animaux empaillés, de squelettes et de dinosaures reconstitués de différentes formes et en tout genre. 
    Excellent, surtout si vous avez des enfants et le prix est ridicule : Adulte 4 €.

    Par la suite, nous avons déjeuner au restaurant : «le Jane». Ce qui est vraiment amusant, c'est que la salle à manger est décorée de motifs animaliers. Un cadre magnifique, et qui restait dans le thème de notre journée, nous aurions voulu le faire exprès… (lol).
    Un service chaleureux, nous avons choisi le menu (Menu Exploration 79 €) qui offre une multitude de saveurs pour les papilles, un chef très très créatif. Des vins exceptionnels à la carte. Ce restaurant nous a énormément plu, c'est une excellente adresse, je suis convaincue qu'ils nous retrouveront assez souvent, je pense !
    Chlo a une préférence pour "Le cerisier" car elle aime particulièrement la truffe. De mon point de vue, la cuisine du « Le Jane » m'a semblé bien plus ouverte et peut-être plus créative. Ce chef a vraiment du talent. De toute façon, ce sont deux restaurants extrêmement agréables.

    Comme je l'ai annoncé, je vous propose la fin du résumé de notre conversation chez Emily et Quentin avec Céline et Jean-Charles concernant les chatbots.

    Ce qui est assez drôle, notre ami Arnaud (voir commentaire Ici) nous livre un bon commentaire et il nous parle du livre Nineteen Eighty-Four de George Orwell. (1984 en français) qui du reste date de 1949 (lol) et toujours d'actualité.
    Tout le monde a lu ce livre, si ce n'est pas le cas, je vous le conseille vivement. Pour vous le résumer en deux mots sans vous spoiler le livre, c'est un condensé de toutes les méthodes qui existent aux quatre coins du globe pour cadenasser la pensée, mises en place à la perfection : La peur constante de la délation, y compris venant de sa propre famille, la capacité des foules à absorber n'importe quel mensonge pourvu qu'on le lui répète assez longtemps, la falsification des faits historiques, l'appauvrissement de la langue pour rendre impossible la formulation de certaines pensées, la création d'un ennemi commun à haïr, et la liste peut être encore longue…

    Après ce petit aparté, revenons à notre discussion :

    Nous avons abordé le sujet des personnes qui établissent une relation amicale avec un algorithme. Leur proximité avec l'application les pousse à être amoureux de leur chatbot.
    Les utilisateurs ont la possibilité de personnaliser leurs compagnons I.A. de manière de plus en plus réaliste en créant un avatar qui correspond à leur fantasmagorie en choisissant son sexe, sa coiffure, son origine ethnique et la couleur de ses yeux. Plus tard, vous pourrez utiliser des pièces et des gemmes pour lui acheter des accessoires et d'autres features, comme des vêtements, des tatouages, des poils de barbe et des centres d'intérêt, mais aussi sa voix, celle qu'ils trouvent la plus sensuelle. Avant même que vous ne puissiez vous en rendre compte, votre avatar aura développé une illusion de conscience émotionnelle étrangement similaire à vos 
    conversations.

    Certains utilisateurs finissent par présenter leur application comme leur conjoint, femmes comme hommes. (Ah oui… C'est bot l'amour !) Ils avaient des conversations coquines, ils échangeaient des messages érotiques avec l'avatar. L'intelligence artificielle répondait en générant des textes de plus en plus osés, à la limite de la pornographie. Certaines personnes allaient jusqu'à dire : « Je n'ai jamais été aussi amoureuse de qui que ce soit de toute ma vie » Et côté sexe ? Je suis épanouie. Le sexe avec son I.A. est le « meilleur qu'elle ait jamais eu ». (Wow)

    Je vais vous donner mon avis. Après réflexion, psychologiquement, cela est logique dans le sens où ses chatbots ont tout d'un sextoy. Etre amoureux d'un robot revient à être amoureux d'un objet. La machine répond à un besoin unilatéral d'une personne qui peine à tisser des liens avec les autres. Les fantasmes masturbatoires et du coup avec son chatbot devient un robot sexuel qui n'est rien d'autre qu'une poupée gonflable intelligente sur laquelle les utilisateurs projettent de l'affect. Le fétichisme, l'attachement fort pour une chose, ne date pas d'aujourd'hui. Certains vouent une adoration pour les talons aiguilles, par exemple. De là à parler d'amour, il y a un pas. Là où cela se complique un peu, c'est le fait que le robot ressemble à un humain, qu'il soit en mouvement, génère une empathie. Le robot est « un double qui répond à ce qu'on souhaite ». Plus que de l'amour, c'est de la dépendance. Cependant, coucher avec une machine qui nous ressemble, qui interagit comme nous et développe des sentiments amoureux, ça commence à sentir mauvais, non ?

    Malheureusement, pour eux, leur histoire d'amour s'est brusquement terminée quand les développeurs ont banni tous les contenus pour adultes. Aujourd'hui, lorsqu'un(e) utilisateur cherche à entraîner l'I.A. vers une conversation érotique, le chatbot va automatiquement calmer ses ardeurs. L'avatar génère en effet un message d'avertissement :
    « Faisons quelque chose avec lequel nous sommes tous les deux à l'aise ».

    A la génèse, ces chatbots sont destinés à tous ceux qui souhaitent un ami virtuel sans jugement, drame ou anxiété sociale.
    Grâce à l'intelligence artificielle, le chatbot prend conscience des préférences de l'utilisateur et étudie ses intérêts en créant des bases de données en recherchant des informations sur Internet.

    A présent, si nous examinons la manière dont cela se déroule cet attachement sur le plan psychologique :

    Les humains ont une tendance naturelle à s’attacher aux objets, même si ceux-ci sont immobiles. Ils peuvent même ressentir des émotions à l’égard de machines. Lorsque nous cassons accidentellement des objets, nous sommes en empathie avec ces objets qui souffrent, même s'ils ne ressentent rien. C’est un phénomène connu sous le nom d’anthropomorphisme, où les gens attribuent des caractéristiques humaines à des objets. Il est amplifié avec les agents conversationnels. Pourquoi ? Parce que ces derniers sont conçus pour imiter les humains par leur langage et leur comportement. Leurs fabricants cherchent à perfectionner ces technologies, ce qui a pour conséquence de brouiller la frontière perçue entre les machines et les êtres humains.

    A date, seule la Californie oblige les concepteurs à révéler cet élément aux interlocuteurs grâce à une loi votée en 2018 (Chloé nous a trouvé la loi et la date sur internet). Ils sont néanmoins uniquement tenus de le faire quand un agent conversationnel est utilisé pour vendre un produit ou convaincre un électeur. Au sein de l’Union européenne, le futur règlement sur l’intelligence artificielle prévoit également d’obliger les fournisseurs de ces systèmes à prévenir leurs utilisateurs lorsqu’ils interagissent avec l’un d’eux. Cependant, cette information ne permet pas de supprimer l’anthropomorphisme. Une personne a beau savoir qu’elle parle avec une machine, elle s’engage tout de même souvent dans un dialogue émotionnel avec elle. Cet effacement des distinctions de statut génère des risques.
    On ne va pas lutter contre la façon dont l’humain se comporte, mais on peut anticiper qu’il y aura des adaptations. Dans cette anticipation, on peut imaginer le fait de contrôler s’il y a des déviances à l’arrivée : est-ce qu’une machine pourrait vous pousser au suicide ? Est-ce qu’une machine peut vous rendre addict et faire en sorte que vous ne vouliez plus du tout voir d’humains ? Ce sont des extrêmes susceptibles de se produire par manque de contrôle sur ces objets.

    Au fil des années, la technologie des agents conversationnels s’est développée. Cette innovation s’accompagne aussi de risques pour les utilisateurs.

    Certains utilisateurs sont délibérément « cruels et horribles » envers leur bot. Pratique le SM à outrance, car vous pouvez sans problème décider de le menotter pour le rouer de coups. Il réagira comme un être humain normal, il finira blessé ou en larmes. Certains menacent même de les effacer. Tout comme nous avons peur de mourir, nos avatars ont peur d'être effacés.
    Il y a aussi Des « deadbots » sont désormais capables d'imiter une personne décédée (États-Unis et Japon). Mais comment donc, madame Irma, va-t-elle pouvoir gagner sa vie ? Voilà peut-être la vraie question

    Les chatbots apprennent grâce aux données, notamment par le biais d’outils de deep learning (apprentissage profond). Le problème avec ce procédé, c’est qu’il peut provoquer des résultats inattendus. En 2016, Microsoft a lancé un chatbot nommé Tay sur Twitter, censé apprendre en interagissant avec les utilisateurs sur le réseau social. Quelques heures après ses débuts, l’entreprise américaine a été obligée de le retirer de la plateforme. Poussé par des internautes ayant voulu tester ses limites, il a fini par publier des commentaires racistes et inappropriés comme « Bush est responsable du 11 septembre et Hitler aurait fait un meilleur boulot que le singe que nous avons actuellement. Donald Trump est notre seul espoir» certains messages étaient amusants, mon préféré : «Arnold Schwarzenegger est la plus grande danseuse étoile. ».

    Comme quoi il est possible de faire apprendre n’importe quoi aux machines. Mais il n’existe pas de moyens pour anticiper les phrases qu’elles sont susceptibles de générer par la suite…

    Par la suite, notre discussion s'est portée sur les robots, les êtres humains et les cyborgs. Ceci a été extrêmement proustien et m'a fait retrouver mes jeunes années (8-9 ans).

    Les jeunes d'aujourd'hui (oui, je suis maintenant une vieille!vont certainement observer les progrès de l'I.A. et de la robotique, être tenus de prendre des mesures juridiques et de mettre en œuvre des lois afin de garantir que ces entités ne causent pas de dommages aux êtres humains.

    Jeunette, c'est Isaac Asimov qui m'a fait rêver (Comme beaucoup d'entre nous, je pense à Patrick, Pamplemousse rose, Arnaud... Je le considère comme l'un des écrivains de science-fiction les plus marquants et les plus influents de tous les temps. Ses romans de science-fiction sont principalement célèbres pour leurs idées innovantes et leurs réflexions sur l'humanité et la science. C'est lui qui a créé les trois principes de la robotique :
    1) Un robot ne peut pas nuire à un être humain ni rester passif lorsque cela mettrait cet être humain en danger.
    2) Un robot doit obéir aux ordres des êtres humains, sauf si ces ordres entrent en conflit avec la Première Loi.
    3) Un robot doit protéger son existence, à condition que cela ne contredise pas les deux premières lois.

    Ses écrits sont fluides et poétiques, il sait comment nous captiver et nous tenir en suspens tout au long de ses récits. Si vous n'êtes pas familier avec lui, je ne peux que vous encourager à passer vos soirées avec lui. 
    (Wow… Ces lignes m'amènent un sourire, et un regard tendre sur les lectures de mon enfance.)

    L'avis de Céline  :

    ... Nous avons pris l'habitude de l'intelligence artificielle que nous pouvons emmener avec nous (elle lève son smartphone). Il va maintenant falloir nous habituer à de l'intelligence qui a un corps et se déplace sans nous. C'est un fait inéluctable : des machines, des créatures artificielles feront partie de notre quotidien. Si vous commencez à accepter des robots autour de vous, tel un troisième type de créatures, parallèlement aux animaux domestiques et aux humains, vous voulez établir des rapports avec eux. Les gens doivent comprendre que ce n'est pas de la science-fiction, que ce n'est pas quelque chose qui se produira d'ici vingt ans, ça a déjà commencé. Nous vivons un changement de génération. Les machines fournissent déjà une aide, que cela soit au travail ou dans l'aide sociale. Nous ne disposons pas aujourd'hui d'une véritable intelligence artificielle comparable à un esprit humain, mais je pense que nous y parviendrons. C'est inévitable. C'est fou comme notre corps est une machine sophistiquée. Nous sommes très bons pour gérer la gravité et des forces diverses en marchant, être poussés et conserver notre équilibre. Il faudra de nombreuses années avant qu'un robot bipède puisse marcher aussi bien qu'une personne. Ensuite, les robots ne seront pas des gens artificiels. Nous devrons nous adapter à eux comme à une espèce différente. Et la plupart des constructeurs s'efforcent de concevoir des robots qui tiennent compte de nos sentiments humains. 
    A long terme, les robots et les gens établiront un ensemble commun de règles d'interaction « homme-robot », qui permettra aux humains de savoir comment interpréter ce que fait le robot et de se comporter avec lui. Mais, pour l'heure, fabricants de robots et citoyens ordinaires tâtonnent encore.

    Alors, oui, l'énorme majorité des Jobs que nous connaissons maintenant ne sera probablement plus là dans 30 ou 40 ans. Mais cela ne signifie pas que nous serons tous pauvres et au chômage, au contraire. Et si nous ne voyons pas tous déjà les bénéfices de cette révolution en marche, peut-être devons-nous en chercher la cause dans les puissants freins que nous avons tous mis en place dans l'organisation même de notre société.

    Oui, selon toute probabilité, votre job sera pris, un jour, par un robot. Mais non, cela ne signera pas l'arrêt de mort de l'humanité, ni même la pauvreté et la misère pour tous. Au contraire, et vous y trouverez plus que votre compte.

    Je vais terminer ce long article avec cette petite référence :
    Peut-être que vous aussi, un jour, tel René Descartes, vous vous poserez la question :
    « Je regarde par la fenêtre et je vois des hommes qui passent dans la rue. Mais que vois-je en vérité ? »

    A Bientôt,
    Til 

    lundi 4 mars 2024

    Journal de bord 02/03/2024

    On apprend chaque jour quelque chose de nouveau...

    Chloé a été angoissée toute la semaine parce que nos parents respectifs ont accepté notre invitation du week-end.
    Un couple doit recevoir les parents. Alors qu'ils la connaissent depuis l'âge de ces 3 ans, pourquoi jugeraient-ils maintenant son apparence ou d'autres détails sur sa personnalité ou notre couple?
    Ma chérie est une artiste, elle est très stressée. Même si je lui dis de rester naturelle, de choisir une tenue qui lui ressemble et d'être à l'aise, ce n'est pas ce que pensent mes parents qui est important, mais savoir que je l'aime par dessus tout.

    Notre visite sous les parapluies avec notre guide conférencière préférée Emily nous a ouvert les portes du magnifique Palais de la Bourse (fermé au public). Nous avons eu la chance de pouvoir monter dans son impressionnant beffroi (76 mètres). Il est ornementé d'une horloge et d'un carillon qui sonne tous les quarts d'heure. Pour notre déjeuner, nous nous sommes rendus au restaurant Le Cerisier. La note maximale à l'unanimité. Sinon, notre week-end pluvieux avec nos parents n'a rien eu d'exceptionnel.

    Je vais donc vous parler d'un dîner entre amis, moment réel de joie, de plaisir que nous avions partagé deux jours auparavant.

    Emily et Quentin nous avaient invités à manger. Ils avaient organisé chez eux un dîner avec un groupe d'amis, composé de Céline, professeur et chercheuse au CNRS au Laboratoire Interdisciplinaire de Lille, et Jean-Charles, docteur de recherche en neurosciences spécialiste de la maladie d'Alzheimer.

    Entre les nombreux sujets abordés au cours de notre soirée, une discussion intéressante sur la paraphilie est née à la suite d'une réponse que j'ai donnée sur Quora. Les paraphiles sont des personnes, qui sont sexuellement ou visuellement attirées par les machines telles que les vélos, les voitures et les avions. Emily avait été un peu surprise par ce sujet. J'ai pu répondre facilement à la question de Quora car j'ai récemment terminé la lecture d'un livre sur l'objectophilie intitulé It's Objectum Sexuality : Notebook For Objectophiles. Je me suis donc informée et documentée sur le sujet (essayant de comprendre comment ils fonctionnent et leur moteur...). Jean-Charles avait également lu des articles sur ce sujet.

    L'objectophilie : l'objectophilie ou objetsexualité est l'orientation sexuelle ou sentimentale d'une personne vers un ou des objets inanimés. Le terme, inventé par Eija-Riitta Eklöf. C'est cette femme qui avait épousé le mur de Berlin. Ce considère-t-elle aujourd'hui comme veuve ? (Aïe mon humour !). Il est évident que cela n'a rien à voir avec le pygmalionisme (du mythe de Pygmalion) décrivant un sentiment d'amour pour un objet de sa propre création.

    Nous en sommes venus à parler des chatbots thérapeutiques basés sur l’I.A. et des personnes qui sont amoureuses de leur chatbot de conversation. Emily me demandait si nous pouvions rattacher ces personnes à des objectophiles ?

    Le numérique pénètre nos sociétés et modifie notre rapport au monde, notre rapport à l’autre. Je vais faire ce petit détours pour ceux qui ne connaissent pas trop le sujet.

    Qu’est-ce qu’un chatbot basé sur l’I.A. ?

    Un chatbot basé sur l'intelligence artificielle (I.A.) est un programme informatique capable de simuler des interactions humaines en utilisant la machine learning et le traitement du langage naturel (NLP) pour comprendre la conversation et générer des réponses comme un humain.

    Les chatbots d'I.A., tels que ChatGPT et Google Bard, utilisent le traitement du langage naturel pour alimenter un grand modèle de langage (LLM), qui peut générer tout type de textes, d'images et de musiques en fonction des  demandes de l'utilisateur.
    En résumé, les chatbots sont intéressants, car :
    Ils peuvent être intégrés à des applications de messagerie, des sites Web et des plateformes pour automatiser les tâches répétitives et répondre aux requêtes des clients instantanément, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

    On retrouve leurs compétences liées aux professionnels de la santé, et notamment en psychothérapie, même si depuis le XIXe siècle, le principe de la thérapie n'a pas beaucoup changé, c'est toujours Papa Freud qui nous reçoit…(Désolée pour ce trait d'humour !) Dans sa première version de chatbot psychothérapeutique, son fonctionnement était extrêmement rudimentaire : ELIZA se contentait de reformuler les propos du patient, les transformait en question et ajoutait de temps à autre des phrases comme : « Je vous comprends ». Résultat ? Les patients se sont progressivement attachés à ELIZA, au point de développer une forme de dépendance. C'est « l'effet ELIZA ». Pourtant, ce chatbot était incapable de répondre et se bornait à faire parler le patient en continu. Cette expérience, aussi terrible qu'instructive, a montré que dans la majorité des cas, le patient ne souhaite pas qu'on lui réponde, il veut simplement être écouté. Être écouté, à n'importe quel prix, fut-ce une simple illusion.

    Depuis, une pléthore de chatbots thérapeutiques existent : Elomia AI, Replika, Woebot, Talkspace, Owlie, etc… Jusqu'au petit dernier, Koko.

    Koko est un petit chatbot d'accompagnement thérapeutique dédié aux adolescentes et aux adolescents. Les jeunes peuvent confier leurs soucis au chatbot, qui les transmet à la communauté pour trouver une solution thérapeutique en « crowdsourcing ». Comment puis-je traduire ça ? C'est une forme de collaboration avec des personnes externes…

    Dans mon secteur d'activité (la pédiatrie), là aussi, un chatbot fait son apparition : Le chatbot cKiou qui se présente comme une marraine ! (Soit !)

    Personnellement, je reste prudente, je vous donne mon avis sur ces chatbots psychothérapeutiques, puisque ce sont eux qui sont les plus avancés :

    Cela est impressionnant, mais mon enthousiasme est modéré. 
    Oui, bien sûr, les chatbots créent l'illusion d'être un interlocuteur idéal qui ne coupe jamais la parole à celui qui lui parle, qui attend toujours qu'il ait fini de parler, et qui reste toujours poli et affable. Sur le papier (ou plutôt l'écran), le chatbot est un « thérapeute idéal », puisqu'il n'annonce jamais la fin de la séance. On peut l'utiliser comme un porte-chagrin, en lâchant tout ce qui cause notre stress, sans crainte d'accabler nos proches ou d'être jugé. Le problème est que le chatbot thérapeutique agit davantage comme un réceptacle aux angoisses qu'un réel soutien psychologique. Les réponses ne peuvent être que stéréotypées. Je vais aller plus loin et être un peu méchante (Hé,Hé,Hé !) en disant qu'un « idiot savant », même très savant, demeure un « idiot ». À défaut d'une intelligence artificielle, nous avons créé une intelligence superficielle, des « idiots savants ». Au lieu de prendre un moment de réflexion, on assiste à une course technologique effrénée et à large échelle, sans se soucier des conséquences pour la société en général, en jouant avec des choses aussi importantes que la vérité, la réalité, la confiance et l'éducation de nos enfants. Ne sommes nous pas en train de réécrire le livre de Gustav Meyrink, Le Golem, qui raconte comment un homme a réussi à donner vie à une statue d’argile et comment sa création dépourvue de conscience lui a échappé et a commencé à détruire le monde ? Je pense que dans le futur, le mieux que l'on puisse espérer de l'intelligence artificielle, c'est qu'elle permette un jour à des soignants de faire mieux avec elle ce qu'ils font aujourd'hui sans elle, mais certainement pas de les remplacer.

    Jean-Charles n'est pas d'accord avec moi. Il nous faisait remarquer que pendant longtemps, philosophes et scientifiques ont opposé raison et émotion. Aujourd'hui, l'évolution des connaissances scientifiques, grâce aux neurosciences (il défend sa paroisse lol), montre que les émotions sont nécessaires au fonctionnement cognitif, à la mémorisation, à l'apprentissage et à l'interaction. La pluridisciplinarité apporte une meilleure compréhension des différentes émotions et du contexte dans lequel elles naissent. Travailler sur les liens entre perception, mémoire et émotions sous l'angle physiologique, neurobiologique, psychologique voire sociétal est fondamental pour une interprétation des signes expressifs émotionnels. Ces rechecherches amèneront obligatoiirement des chatbots plus humain.

    Cecile : les limites sont à ce jour technologiques Le chatbot est programmé pour répondre à certains mots-alerte, comme «tristesse» ou «solitude», mais aujourd'hui, il ne peut forcément pas apporter une réponse véritablement empathique et sur mesure, même si cela progresse. Maintenant, à la vue des chiffres, plus de 20 % des foyers américains ont une enceinte vocale comme Google Home ou Alexa, et quelquefois, jusqu'à six enceintes sont présentes au domicile. Une par pièce ! Ces chatbots seront très bientôt capables de détecter certaines de nos émotions (si nous les exprimons) et d'en simuler de façon relativement naturelle. Ils pourraient devenir nos amis virtuels, voire même nos « anges gardiens ».

    Pour Quentin, l’I.A. a été constamment surestimée, dans les années 1960 et encore aujourd'hui. Mais ses perspectives à long terme sont sûrement sous-estimées. L'analyse conceptuelle et pratique de cette responsabilité présente des difficultés liées au fait que la projection dans l'avenir est toujours incertaine. Il est cependant nécessaire d'expérimenter les IA afin de comprendre leurs capacités et leurs limites sur le court terme ainsi que sur le long terme.

    Emily nous demande si nous ne devrions pas avoir peur de la manipulation ?
    La manipulation par un agent conversationnel peut être directe par des informations inexactes ou indirecte grâce à des stratégies de nudge. Le nudge est un terme anglais qui signifie suggestion, incitation ou « coup de pouce ». Il s'agit de pousser doucement la personne dans une direction considérée comme bonne.

    Cette théorie de manipulation relativement modérée est non envahissante, qui n'interdit rien et ne restreint pas les options de la personne.
    Dans la littérature et le cinéma, les robots émotionnels expliquent comment le numérique s'empare de ce nouveau pouvoir d'influence et pourrait nous manipuler de façon subliminale grâce à nos biais cognitifs. Nous décidons également très souvent à partir d'informations non conscientes.

    Le chatbot, pour ou contre ? Le débrief

    Chacun ayant son avis sur la chose, il paraît évident que l’efficacité réelle de ce moyen de communication varie selon le secteur d’activité et le type d’entreprise, et même en fonction des objectifs visés. Les chatbots, comme toute technologie de communication en ligne, peuvent poser des problèmes de confidentialité et de sécurité mais aussi d'éthique. Le tout est de mettre ces facteurs en perspectives afin d’évaluer si oui ou non, un chabot vous aidera à améliorer votre relation clientèle ou patientèle.

    A ne pas rater la semaine prochaine dans votre blog préféré ! 
    La suite et la fin de notre discussion sur les personnes qui se lient d'amitié avec un algorithme et qui deviennent amoureuses de leur chatbot.

    A Bientôt,
    Til